On a commencé nos recherches d'appart ce week-end. Pas de stress, car à la différence de Paris, il est possible de décrocher une location en moins d'une semaine, voire du premier coup (ce qui a failli nous arriver samedi). Ils vous font beaucoup moins chier ici et contrairement à notre bonne vieille capitale, il est rare que vous fassiez la visite avec 20 autres personnes.
Au départ, on voulait rester dans le quartier où l'on est actuellement (Whitechapel/Shadwell), mais finalement on va aller plus au vert pour le petit, sans s'éloigner trop non plus. Bref, on reste en zone 2. Plus de verdure, moins d'accidents de voitures. (je dis ça parce qu'on assiste régulièrement à des collisions mortelles en bas de chez nous...)
Donc samedi. On visite un premier appart. BIM. On adore. On fait une offre. Et là, c'est le drame. On a voulu être honnêtes et on a mentionné le chat. L'agent s'entretient avec le proprio et le verdict tombe, ça ne va pas être possible. Ce qui fait mal au coeur dans l'histoire c'est que le proprio n'était pas contre, moyennant une plus grosse caution, ce qui ne nous aurait pas du tout dérangé. En revanche, il est stipulé dans son contrat à lui que la copropriété n'accepte pas les animaux domestiques. Non mais quelle loose quand même!
Je dirais qu'à Londres, 80% des proprios ne tolèrent pas les animaux de compagnie. Moins pets friendly tu meurs. Jusqu'ici on avait toujours caché Jpeg et on a jamais eu aucun souci. Les agents immo sont compréhensifs (enfin certains, pas tous...) et vous disent juste de faire gaffe. D'autres en revanche, comme celui sur lequel on est tombé, vont directement en parler au proprio.
La raison pour laquelle on a voulu être transparents cette fois-ci, c'est le petit. Il s'avère que si le proprio découvre la supercherie, il peut vous expulser du jour au lendemain. Pas cool du tout. Pour cause, il y a presque toujours une clause pets not allowed dans les contrats de location. Donc vous brisez la règle, il vous brise les genoux.
On réfléchit, réfléchit, et j'arrive même à un point où je considère le fait donner mon chat pour éviter les ennuis. Je sais ce que vous pensez, c'est mal. Et vous avez raison.
On rappelle notre agent, on lui dit que l'on va se séparer de notre chat. L'appart est à nous... le temps d'un week-end.
Je poste une annonce sur Facebook, j'envoie un message à ma catsitteuse pour trouver une nouvelle famille aimante à notre petit chat.
Et là, je me rends compte que certains réagissent comme si je venais de noyer mon chat, surtout ma catsitteuse qui ne se prive pas de partager son incompréhension et son dégout. Comment on peut faire un truc pareil? C'est un membre de la famille après tout. Il y a toujours des solutions blablabla.
Sur Facebook les gens ne comprennent pas non plus, mais beaucoup d'entre eux ne savent pas qu'on va devenir parents (certains d'entre vous penserez peut-être que ca ne change rien à notre comportement in-nac-ceptable).
Ca fait 6 ans que Jpeg vit avec nous et on l'aime plus que tout. Dans la nuit du samedi au dimanche, j'étais mal. Le fiston s'agitait comme un fou dans mon ventre comme pour me dire que je faisais une grosse connerie. La raison l'a emporté. On va garder Jpeg et il sera le best kept secret in town. Lundi matin, on rappelle l'agent. L'appart nous file entre les doigts.
Rebelote, j'annonce sur Facebook qu'on garde le chat et les gens applaudissent en disant qu'on a fait le bon choix, qu'un chat c'est plus important qu'un appart.
Je suis d'accord, un chat, c'est plus important qu'un appart MAIS parfois j'aimerais que les gens voient la big picture et pas juste une décision irrationelle et nauséabonde. Putain mais qu'est ce que les gens peuvent judgmental parfois... Ca m'a fatiguée. Les hormones n'aidant pas, j'étais même hyper remontée contre les donneurs de leçons.
Que les choses soient claires. J'aime mon chat mais si les choses tournent au vinaigre, je choisirais mon fils au dépend de mon chat. Parce que je veux bien que cat > flat mais jamais je n'accepterais l'équation cat > kid.
Les choses sont dites, maintenant je retourne visiter des apparts.