Chez la souris modèle de cancer du sein, la stratégie est efficace et permet de réduire considérablement le nombre de tumeurs secondaires trouvés dans les poumons, montrent ici les chercheurs du Centre for Reproductive Health de l’Université.
La recherche porte au départ sur l’aide apportée par les macrophages aux cellules tumorales dans leur propagation et la formation des tumeurs secondaires. L’équipe montre que les macrophages ont besoin de molécules appelées chimiokines, des cytokines, qui agissent par l’intermédiaire de récepteurs, déjà impliquées dans la prolifération des cellules tumorales pour » échanger » des signaux avec les cellules de cancer du sein.
En bloquant cette signalisation chez la souris modèle de cancer, ils parviennent à réduire des deux tiers le nombre de tumeurs secondaires dans les poumons : Bloquer cette vie de signalisation non seulement bloque les cellules cancéreuses dans leur tentative de pénétrer dans les poumons à partir du flux sanguin, mais empêche aussi les cellules cancéreuses déjà installées de former de nouvelles tumeurs.
Cibler la molécule de signalisation des récepteurs des chimiokines, CCR1, pourrait permettre l’arrêt de la propagation des cellules cancéreuses du sein. Des résultats qui ouvrent ainsi une nouvelle voie thérapeutique, d’autant plus précieuse que la majorité des décès liés au cancer du sein sont causés par la propagation de la tumeur à d’autres parties du corps et en particulier au poumon, l’un des premiers organes à être attaqué.
Source: Journal of Experimental Medicine June 8, 2015 doi: 10.1084/jem.20141836 CCL2-induced chemokine cascade promotes breast cancer metastasis by enhancing retention of metastasis-associated macrophages (Visuel Fotolia)
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