Ce sont ainsi les données de plus de 20.000 patients qui suggèrent que :
· de 1981 à 1986, seuls 7% des patients diagnostiqués avec leur première infection opportuniste ont survécu plus de 5 ans,
· de 1997à 2012, 65% des patients diagnostiqués avec une infection opportuniste liée au sida ont survécu 5 ans plus ou plus,
· les 35% restants soulignent les progrès qui restent à faire pour traiter les infections opportunistes liées au sida.
Cela suppose d’agir sur plusieurs fronts :
- D’élargir le dépistage pour limiter l’incidence des infections opportunistes inaugurales –dont la pneumocystose et la tuberculose,
- d’élargir l’accès au traitement antirétroviral (ARV) (en prophylaxie et/ou traitement) afin d’éviter ces situations cliniques sévères,
- de surveiller les niveaux de CD4.
- de renforcer l’information du patient sur les risques de non observance du TARV. traitement antirétroviral.
L’infection à VIH non traitée évolue vers le sida, les infections opportunistes, et certains cancers. Les auteurs rappellent ainsi qu’il existe aujourd’hui des stratégies de diagnostic, de prévention et de traitement capables de réduire la charge des infections opportunistes liées au SIDA et que la réduction de l’incidence des maladies opportunistes est une piste majeure d’amélioration possible des taux de survie. Les soulignent les pistes possibles, pour certaines de ces infections, comme la leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMP) et certains cancers liés à une infection, comme le lymphome du cerveau. Des maladies opportunistes qui restent encore associées à un risque de mortalité élevé.
Source:Journal of Infectious Diseases June 3, 2015 doi:10.1093/infdis/jiv235Mortality Risk After AIDS-Defining Opportunistic Illness Among HIV-Infected Persons—San Francisco, 1981–2012