Asia Argento réalise un film à haute valeur autobiographique sur son enfance de pauvre petite fille riche ; elle, la fille du célèbre réalisateur de films fantastiques italiens Dario Argento. Aria (à une lettre près Asia) est une petite fille de neuf ans né de deux artistes aux egos hypertrophiés et malsains pour leur fille Aria. Tous deux ont une fille d’une première union qui est la prunelle de leurs yeux, la petite Aria est une quantité négligeable. Ballottée entre ses deux parents qu’elle exaspère tour à tour pour des raisons variées ; le portrait de la fille malaimée voire pas aimée, a contrario de ses deux demis sœurs, est tellement gros que du pesant du début du film, on passe au lassant. Là où « Despues de Lucia » mettait plus de mesure ; Asia Argento se prend pour une Dolan latine de part son exubérance, mais là où Dolan arrive à rester sur le fil, Asia dépasse souvent la ligne rouge. Le portrait de cette enfant sacrifiée par ses parents indifférents et maltraitants et les conséquences tragiques sur la construction du jeune enfant sont bien abordés. Tour de force de ce règlement de compte qui pourrait tourner au sordide, Asia arrive à saupoudrer un peu de légèreté dans son propos.Dur d’être enfant d’artiste… çà désacralise le rêve de notoriété… mais qu’est ce que c’est foutraque, désordonné et fatiguant d’énergie et de couleurs criardes parfois.
Sorti en 2014