Le « riz des Incas » ou en quechua « mère de tous les grains » ou Quinoa est issu de l’espagnol « quinua », lui-même dérivé du quechua « kinwa », les Incas appelaient le quinoa « chisiya mama ». En français, l’usage du masculin s’est imposé, contrairement à l’espagnol et au quechua.
Féminin ou masculin, il est devenu un produit phare du commerce équitable et de l’alimentation bio et il connaît depuis les années 1980 un véritable boom de production.
En 2011, l’Institut de Recherche pour le Développement pointe le paradoxe de la quinoa : « Mais si son succès évite à des milliers de familles de l’Altiplano andin un exode définitif vers les villes ou l’étranger, il altère la durabilité du système agricole : l’expansion des champs de quinoa accentue les risques agro-climatiques, augmente la pression sur les ressources naturelles, exacerbe les conflits d’accès aux terres et altère le lien communautaire. »
En 2013, 20 minutes s’interroge : « Sommes-nous en train d’ôter le quinoa de la bouche des Boliviens? Cette mode alimentaire, qui a gagné les assiettes des bobos européens et américains, est accusée de mettre en danger l’indépendance alimentaire des pays exportateurs, Bolivie et Pérou en tête« .
Et j’en passe sur les articles alertant le consommateur, en tout état de cause, le prix du quinoa a fait un bond dans les magasins incitant son boycott tant au niveau éthique que pour notre porte monnaie.
Pourtant en fouillant un peu pour voir s’il était possible de continuer à consommer cette « pseudo céréale » on trouve un article datant de mars 2014 sur « Jardinons la planète » répondant en partie à notre interrogation : « Faut-il manger du Quinoa Bolivien? ou les mystères des fausses représentations » même si l’article d’agriculture et environnement dit en gros le contraire.
Difficile de dire si notre conscience peut retrouver la paix ou si l »on doit se priver de cette plante herbacée « très digeste, sans gluten, pauvre en lipides, mais riche en fer alimentaire et en protéines, en effet, le quinoa contient 16 à 18 % de protéines et tous les acides aminés essentiels à la vie humaine. Sa graine rappelle le millet. Il a une texture de caviar et un goût léger de noisette. Il se cuisine facilement salé comme sucré (Wikipédia).
Pour 4/5 personnes
- 1/2 poivron
- 1 oignon
- 1 courgette
- 100 g de lardons
- 150 g de quinoa
- 15 cl de vin blanc
- 60 cl de bouillon
- 2 c à s soupe de ricotta
- Sel, Poivre, épices à discrétion
Préparation
- Rincer le quinoa sous l’eau froide.
- Eplucher, laver et ciseler les oignons.
- Laver, éplucher et ciseler le poivron.
- Laver et couper la courgette en brunoise (dés).
- Faire blondir 2 ou 3 mn les oignons, ajouter les poivrons et laisser cuire 2 ou 3 mn. Réserver.
- Ajouter les lardons dans la sauteuse, augmenter légèrement la source de chaleur pour les faire dorer.
- Ajouter et faire revenir la courgette. Réserver avec le reste des légumes.
- Verser le quinoa et le faire nacrer 1 minute.
- Ajouter le vin blanc et le faire réduire presque à sec.
- Ajouter le bouillon louche par louche dès qu’il est absorbé.
- Lorsque le quinoa est cuit, ajouter les légumes et la ricotta pour le rendre crémeux, du parmesan si vous le souhaitez.