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La précarité comme horizon, le licenciement comme menace.

Publié le 10 juin 2015 par Particommuniste34200

Pour ses loisirs, Manuel Valls aime le Falcon. En matière sociale, il préfère le Rafale. Ses dernières annonces facilitent les licenciements abusifs en éliminant la réparation du préjudice par les prud'hommes pour la remplacer par un barème minimum, encore abaissé au détriment des salariés des TPE et des PME. Au lieu d'inciter à embaucher en CDI, il privilégie les CDD, désormais renouvelables deux fois... La précarité comme horizon, le licenciement comme menace, la " loi du marché " comme cadre de vie. Avec un art consommé de l'antiphrase, le premier ministre a présenté ses mesures comme un plan destiné " à encourager les embauches ". Parions ! Pas un emploi ne sera créé, beaucoup seront détruits. Ce dont souffrent les petites et moyennes entreprises, ce n'est pas de l'impossibilité de se séparer d'un salarié : depuis leur création en 2008, plus de 1,8 million de ruptures conventionnelles ont été enregistrées. Ce qui ronge ce tissu, c'est d'abord la faiblesse des carnets de commandes minés par la baisse de la consommation, l'austérité budgétaire dans les collectivités, le pressurage par les donneurs d'ordre du CAC 40, la difficulté d'accéder à des crédits convenables.

Le patronat est content : sa feuille de route est suivie pas à pas. Si le président du Medef, Pierre Gattaz, se réjouit que Manuel Valls roule pour lui, il regrette cependant que le premier ministre n'ait pas grillé tous les feux rouges. Sa liste de courses est longue : suppression du CDI, réduction du nombre d'affaires traitées par les prud'hommes, multiplier plus encore les CDD, supprimer les contrôles et les sanctions, baisser la dépense publique, nouveau report de la retraite... Notre amateur du Barça aura bien besoin du scooter présidentiel pour tout livrer avant 2017 !

Côté syndicats, tous font grise mine. Les salariés vont payer une fois de plus les frais d'une politique qui fait exploser les grandes fortunes et multiplie la pauvreté. Les envolées du congrès de Poitiers sont retombées. Et ça fait mal.

parti communiste de Sète


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