Certains jours
plus noirs
que la nuit
la plus noire
on ne sait plus
que faire
pour survivre
on voudrait peut-être
tout simplement
demeurer là
terrés
à ras des choses
loin très loin
de la vie meurtrière
à ne plus bouger
à ne plus parler
à enfin oublier
la déchirure béante
de nos rêves calcinés
***
Bernard Mazo (1939-2012) – Dans l’insomnie de la mémoire (2011)