Il est des artistes féminines qui te rendent heureuse d’être femme, pas chienne de garde, ni romantico-cucul-la-praline, juste femme. Des chanteuses qui sont ta voix, qui te donnent envie de t’égosiller et qui définitivement te mettent une pêche d’enfer ! Florence, de Florence & The Machine fait partie de ces artistes, aux côtés des Brigitte ou de Charleen Spiteri. Une femme raisonnablement belle mais surtout stylée et féminine, très bien entourée sur scène mais portant néanmoins seule la célébrité, habitée et l’assumant totalement.
Pour son nouvel album, nous retrouvons les ingrédients qui l’ont faite connaitre, du rythme ultra-catchy sur des paroles pourtant sombres (souvenez-vous de « A Kiss With A Fist » sur l’album Lungs !), les tourments amoureux de la belle comme toile de fond… Une sorte de retour au source après un deuxième album Ceremonials qui nous avait un peu perdu parfois en lyrisme et complexité. Il n’y a pas un seul univers pour définir How Big, How Blue, How Beautiful, l’album saute du coq à l’âne d’un titre à l’autre avec pour seul fil d’Ariane l’émotion à fleur de peau de Florence. Les références bibliques de « St Jude » et « Delilah » nous évoquent effectivement une sorte de prière, un mantra pour retrouver la paix après la tempête d’une histoire qui se finit mal. Et ce triste constat la rend louve, comme nous tantôt elle hurlera « What Kind of Man », tantôt elle regrettera cet amour perdu « Long & Lost »… Florence c’est nous, bipolaire, schizophrène, amoureuse quoi…
S’il ne faut retenir qu’un titre c’est le premier, « Ship to Wreck », qui est un véritable hymne, un titre au rythme irrésistible qui vous pousse hors du lit le matin, vous fait lever la tête plus haut dans la rue, un titre qui je suis prête à parier, va devenir votre feel good hit de l’été !