Bêtes de sexe

Le développement durable ne pourrait-il pas dépendre du sexe ?

Examinons cet étrange objet, un objet animal qui nous rattache les uns aux autres, bien plus que l'on ne le pense, car il y a très très longtemps, nous n'aurions été que 30 000 représentants de l'espèce humaine sur toute la planète.

Ce n'est certes pas la taille qui compte, et pourtant, la chose prend une dimension énorme dans l'esprit de certains hommes, jusqu'à atteindre une peur démesurée du défaut corporel.

L'une des raisons selon Monique Larue, est que " Le sexe, c'est toujours une relation de pouvoir, qu'on le veuille ou non ; il faut une lutte de l'un sur l'autre. "

" La sélection sexuelle ... dépend de l'ardeur, du courage, de la rivalité des mâles ... ", constate Charles Darwin.

Dans le monde animal, la lutte entre spécimens mâles, est un élément essentiel nécessaire à la préservation de leur espèce. Il peut être dommage qu'il n'en soit pas ainsi pour l'espèce humaine qui se multiple comme des lapins.

Revenons à notre examen ; regardons du côté scientifique.

Une étude publiée dans une revue médicale par l'équipe du Docteur David Veale du Kings Collège London BJU nous donne un aperçu " normal " pour la longueur et la circonférence du pénis parmi les 15 000 qui ont pu être mesurés :

A l'aide d'une procédure standardisée par les professionnels de la santé, la longueur au repos est en moyenne de 9,16 centimètres, et si on l'étire au repos 13,24 centimètres.

Voilà qui rassurera la grande majorité des hommes, enfin pour ceux dont la taille du pénis est inscrite dans la fourchette normale.

Si l'on se demande à quoi çà sert une telle étude, Danielle Décuré sait à quoi sert le sexe masculin :

" Le sexe des garçons, il leur sert à tout : çà sert à faire la guerre, président de la République, directeur, aviateur, çà sert à penser, à tout commander, à décréter, à légiférer, accessoirement, çà sert à faire des enfants, et même à faire pipi. "

15 000 pénis dans cette analyse, mais a qui appartiennent tous ces sexes ?

Selon le Docteur David Veale à des individus originaires d'Europe ou du Moyen-Orient, donc impossible de conclure sur les éventuelles différences de taille des autres hommes issus d'une autre origine.

L'anxiété reprend pour certains, mais peu importe, comme dit Armistead Maupin :

" Il y a de meilleurs moyens que le sexe pour créer des liens profonds ... et durables. "

La réponse étant incomplète, il y aura toujours des hommes, des bêtes de sexe, qui chercheront encore, et sur ce propos

" Si par nature l'homme est une bête de sexe, j'ai toujours eu des animaux de compagnie. "

" Le désir sexuel est une faim de l'autre et ressemble par bien des côtés à une pulsion cannibalesque. "

Si Michel Tournier ne va pas jusqu'à déclarer que le désir sexuel peut être un désir de tuer, sur ce point, il appartient à l'homme de se différencier de l'animal chez qui le désir de tuer n'existe pas. Le sexe est ce qui différencie l'homme de l'animal : ne soyons pas des bêtes de sexe.

" Chaque fleur est un sexe : y avez-vous pensé quand vous respirez une rose ? "

René Barjavel nous rappelle que la Nature est un formidable sexe, le sexe de la vie où par exemple l'abeille en est l'instrument.