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Cependant, pour les Égyptiens qui ne se laissent pas duper par les sourires et les poignées de main, il représente le visage du pouvoir brutal - un retour à une époque plus répressive.
Le président al Sissi proclame que la jeunesse égyptienne est "l’espoir qui a allumé la flamme du changement" de la "Révolution du 25 janvier" qui a chassé l’ancien président Hosni Moubarak du pouvoir en 2011. Pourtant, beaucoup de responsables de mouvements de jeunes sont derrière les barreaux et encourent des peines de prison pour des motifs fallacieux.
Lors de sa rencontre avec l’élite politique et commerciale de l’Allemagne, le président al Sissi espère montrer qu’il est un dirigeant auquel elle peut faire confiance pour contribuer à créer de la stabilité en Égypte et dans la région.
En réalité, depuis qu’il a évincé son prédécesseur il y a deux ans, la violence et la répression en Égypte rappellent les jours les plus sombres du régime d’Hosni Moubarak, qui a duré une trentaine d’années.
Des centaines de personnes ont été arrêtées en vertu d’une loi répressive relative aux manifestations, qui interdit les rassemblements de plus de 10 personnes non approuvés à l’avance par les autorités. Certaines sont incarcérées sans inculpation depuis plus d’un an. Les détenus, généralement maintenus dans des conditions insalubres et des cellules surpeuplées, sont soumis à des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements.
Les autorités égyptiennes espèrent que la visite berlinoise du président al Sissi confirmera sa légitimité sur la scène internationale. Toutefois, Amnesty International et quatre autres organisations internationales de défense des droits humains ont interpellé la chancelière Angela Merkel dans une lettre commune qu’elles lui ont adressée le 1er juin, en soulignant que l’Allemagne ne doit pas faire primer l’illusion de stabilité sur la nécessité de regarder en face les violations flagrantes des droits humains.