La force de frappe du groupe est réelle et cela dès le premier titre. Les morceaux sont entêtants, la voix mélancolique : hurlée et chantée à la fois, laisse bien entrevoir un background punk du plus bel effet. L’alliance guitare et basse emmenée par une vélocité et une précision au poil au niveau rythmique fonctionne à merveille. Pas le temps de s’ennuyer, les titres passent comme une lettre à la poste.
« Aqua Tiger » donne le ton avec un gros mur de son qui m’a immédiatement replongé dans mes belles années 2000. Je ne sais pas trop comment l’expliquer mais il y a un petit quelque chose de triste – un peu nostalgique – dans le fond des chansons, notamment grâce aux textes. Un titre comme « Under a funeral moon » malgré son clin d’œil évident à un groupe de black metal bien connu des afficionados développe une énergie punk qui vous redonnera la pêche pour toute la journée.
Ceci étant les choses se font plus posées avec un titre comme « Cobblepot ». Pas besoin de refrains, pas besoin de chichis, ça fonctionne ! Le son est lourd, gras mais d’une clarté totale. C’est aussi ça Steve Evetts ! Quand on entend le résultat final ça fait du bien et on se dit que certains ingé-son devraient en prendre de la graine et avoir l’humilité nécessaire pour comprendre comment et pourquoi « la recette » californienne fonctionne à merveille depuis quinze ans.
Le packaging de la version vinyle est tout simplement somptueux tant dans la réalisation graphique que dans le produit final : un picture disque s’il vous plait ! In fine, Pour les nombreux clins d’œil geek (notamment X-Files !), l’énergie déployée dans cet album et l’excellente réalisation packaging et production, cet album mérite toute votre attention. Vous replongerez dans vos années lycée en quelques secondes, croyez-moi ! Un excellent album à vous procurer d’urgence si ça n’est pas encore fait !