American Odyssey // Saison 1. Episode 9. Figmo.
Alors que Odelle semble enfin voir la lueur au bout du tunnel, la série ne veut pas trop lui donner la parole. Au contraire, Odelle ne sert pas à grand chose dans cet épisode. Il faut donc plus faire confiance à d’autres personnages comme Harrison qui est en train de devenir une cible privilégié sans trop le savoir (même s’il se doute bien que ce qu’il fait ne plait pas à tout le monde) et peut-être que le problème de American Odyssey est justement là. Elle reste toujours très vague et après 9 épisodes à errer dans tous les sens, je pense que l’on est en droit d’attendre un peu plus de la part de la série. Pour en revenir à cet épisode, c’est aussi celui de Peter alors que ce dernier vient démontrer encore une fois qu’il a toute sa place. Avec « Figmo », la place de Peter est donc au centre même de l’épisode. J’aime bien le fait qu’il soit en danger, qu’il fouine (un peu seulement) et qu’il tente de faire avancer l’histoire de la série. C’est aussi un épisode qui permet à Sophia Tsaldari d’entrer à nouveau dans la danse. Orla Brady (Fringe, Alcatraz) continue d’imposer son propre style et je dois avouer que j’apprécie ce que fait cette actrice. Sauf d’un point de vue de sa relation avec Peter. Je n’ai jamais pensé à American Odyssey comme les feux de l’amour des conspirations. C’est une digression parmi tant d’autres qui la série semble adorer faire.
Du coup, ce qui se passe dans le dernier acte manque d’impact à mon goût. Tout cela est fait dans le but de rapprocher Yusuf et Peter. Si seulement cela fonctionnait correctement, alors je serais séduit mais malheureusement ce n’est pas du tout le cas. Il manque encore tellement de choses dans ce récit. C’est assez affligeant tout de même de voir la série aller dans cette direction alors qu’elle aurait probablement pu faire beaucoup plus à mon humble avis. Ensuite, nous avons Luc, incarné par notre frenchie Gregory Fitoussi qui débarque afin de venir en aide à Odelle. C’est l’occasion pour elle de trouver une façon de s’en sortir. Enfin, c’est en tout cas ce que veut nous dire American Odyssey mais l’on sent aussi que la narration fait exprès d’être ralenti histoire de tenir sur les 13 épisodes commandés. Sauf que personnellement, ce n’est pas du tout ce que je recherche dans cette série. Bien au contraire, je préfère quand elle tente de se concentrer de façon un peu plus intelligente sur sa mécanique et pour faire évoluer son histoire rapidement, sans perdre de temps avec des digressions en tout genre. Le passé de Luc est une autre digression. Si pour Odelle c’est sympa d’apprendre des choses sur le passé de cet homme, tout ce que l’on apprend n’apporte rien de nouveau.
Au contraire, j’ai l’impression que American Odyssey nous offre encore une fois quelque chose qui ne va mener à rien par la suite et qui ne va pas servir le récit. Dans l’attente de voir ce que American Odyssey peut faire d’Odelle, on ne peut donc que se reposer sur les autres personnages. Peter mais aussi Harrison alors que Bob lui dit la vérité au sujet de Ruby, ce qui va avoir des conséquences assez inattendues. Mais d’un point de vue narratif, cela fonctionne. C’est très classique, écrit avec les pieds, mais dans une série de ce niveau là, je trouve que cela reste plus que correct. Harrison est donc l’un des rares personnages de American Odyssey qui peut vraiment changer les choses. Alors que j’avais vu la volonté de faire bouger l’univers de la série grâce à Peter, cela a maintenant changé de main et c’est notre très cher Harrison qui s’y colle. La série n’oublie pas non plus d’autres personnages comme Julia (incarnée par Allison Mack) sauf que pour le coup, cette dernière ne sert pas aussi bien la série que je n’aurais probablement pu l’espérer. Il y a quelque chose qui n’accroche pas et qui ne donne pas du tout envie d’aller au bout. C’est étonnant et je ne m’y attendais pas du tout.
Note : 4/10. En bref, American Odyssey tente mais ne séduit toujours pas totalement.