J’avais immédiatement été séduit par cette histoire ultra dynamique qui démarre sur les chapeaux de roues et qui invite à suivre les déboires de Grant McKay, un scientifique qui a inventé une machine permettant de voyager à travers les dimensions. L’inauguration tourne cependant mal car le scientifique se retrouve non seulement projeté dans un environnement hostile, mais doit également constater que ses enfants font partie du voyage. De plus, la machine étant détraquée, chaque saut s’effectue sur base d’un compte à rebours aléatoire et sans garantie de pouvoir contrôler la destination. Ce voyage à travers l’Infinivers n’est donc pas de tout repos et se terminait sur un cliff-hanger qui donnait envie de découvrir la suite au plus vite.
Ce second volet est toujours aussi explosif, avec un Rick Remender qui continue de plonger ses protagonistes au cœur de l’action tout en distillant progressivement les informations nécessaires à la compréhension du récit. Ce tome reprenant les épisodes #7 à #11 de la série VO est cependant légèrement plus posé que le précédent. Le récit continue certes d’explorer les différentes réalités alternatives, mais passe plus de temps dans chaque monde exploré.
La conclusion du tome précédent oblige également le scénariste à se concentrer sur d’autres personnages que Grant McKay, même si les différentes versions de ce dernier ne manquent pas à l’appel. Remender se concentre ainsi tout d’abord sur les enfants de Grant McKay, qui se retrouvent séparés du reste de l’équipe dans ce nouvel endroit plutôt hostile. L’autre personnage qui gagne en ampleur est Kadir, le directeur du groupe de recherche qui est à l’origine du sabotage, mais qui a également juré de protéger les enfants de Grant McKay.
Si le récit continue de multiplier les rebondissements inattendus, visuellement, le trait dynamique de Matteo Scalera s’installe à nouveau au diapason de ce récit qui avance à grande vitesse. Le dessin de l’italien se retrouve sublimé par la colorisation audacieuse de Dean White, qui confère beaucoup d’originalité au graphisme.
Un récit de science-fiction qui décoiffe et que vous pouvez retrouver dans mon Top Comics de l’année !