Le 8 juin 2015
Synopsis :
Comme tous les garçons de son village, et ce depuis des générations, Oskari est envoyé dans la forêt vivre le rite d’initiation qui fera de lui un homme à la veille de ses 13 ans. Sa mission : chasser un animal sauvage. Peu habile, Oskari est la risée des autres adolescents. Livré à lui-même en plein coeur de la forêt boréale, il s’apprête à rentrer bredouille, lorsqu’un avion explose sous ses yeux. Près du lieu de l’accident, il découvre une capsule de sauvetage où ne se trouve rien de moins que le président des Etats-Unis ! Oskari est alors investi d’une toute nouvelle mission : sauver l’homme le plus puissant au monde des terroristes qui le pourchassent. Une aventure hors du commun qui sera pour lui l’occasion de découvrir la véritable signification du mot « courage ».
-283 pages –
Les premières lignes :
Tapi dans l’ombre des bouleaux, je levai la tête et humai la brise. La senteur boueuse de la mousse et de la terre humide emplit mes narines, mais je distinguais quelque chose, une senteur chaude, fauve. Je ne bougeai pas, à l’affut du moindre mouvement. Par là !
Mon avis :
Ecrit d’après un film pour le cinéma, Big Game est un roman intense.
J’étais un peu en pane de lecture avec mon roman en cours, quand j’ai reçu ce livre dans ma boite aux lettres. Je l’ai feuilleté, histoire de voir, puis en fin de compte, j’ai dévoré ce livre quasiment d’une seule traite.
Nous sommes en Finlande, au dessus du cercle arctique. Oskari vit seul avec son père dans un petit village. Il se prépare à passer son rite d’initiation qui fera de lui un homme. En effet, suivant la tradition, la nuit qui précède les treize ans des jeunes garçons, tout le village se rend en un lieu sacré, La Terre des cranes. Avant que la nuit tombe, le jeune doit alors se rendre seul, dans la forêt et la montagne, muni de l’arc sacré, et chasser un animal qu’il ramènera avant l’aube à la Terre des Cranes, ou l’ensemble des villageois l’attend.
Oskari s’est entraîné très dur, mais malheureusement il n’est pas bien bâti, il tient plutôt de sa mère qui est décédée. Il a du mal à tendre son arc, et celui qu’il utilisera pour passer le rite, sera encore plus grand. Il a honte, il a peur de décevoir son père qui lui a chassé un ours lors de son initiation. Mais il n’a pas le choix, malgré les moqueries, et sa peur, il enfourche le quad de son père et se rend seul dans la montagne.
J’ai beaucoup aimé cette histoire mêlant culture, tradition et aventures. Je me suis attachée au jeune Oskari, qui fait preuve de courage et d’initiative. Sa mission, il va la réaliser avec brio, même si elle diffère complètement de ce qui était prévu au départ !
« La forêt est un juge sévère. Elle donne à chacun ce qu’il mérite. Nous devons savoir l’écouter, et nous battre bec et ongles pour notre proie. A présent, tout était clair. J’étais censé le secourir. C’était ça mon épreuve. Je n’étais pas venu dans la forêt pour tuer, j’étais venu pour sauver. » page 174
L’écriture de Dan Smith est simple, sans fioriture, mais efficace et abordable par les plus jeunes. Après quelques pages qui présentent l’histoire, nous entrons assez rapidement dans l’action, et le rythme ne redescendra pas avant la fin.
Ce roman aurait pu être un coup de cœur, s’il n’y avait pas eu deux ou trois éléments qui m’ont paru un peu trop tirés par les cheveux, mais n’oublions pas que ce roman s’adresse à la jeunesse qui s’y laissera prendre certainement plus facilement.
Si vous aimez l’aventure, et surtout l’action, alors foncez !
Je remercie beaucoup Les Editions Michel Lafon pour leur confiance.
Ce roman est disponible en librairie depuis le 28 mai 2015.