Costumes de tahiti

Le costume traditionnel tahitien est indissociable de la danse, le tamouré.

C'est le plus souvent un duo où l'homme bat des cuisses dans un mouvement de ciseau, et où la femme roule des hanches. Chaque mouvement des bras et des mains possède une signification symbolique qui accompagne un récit ou une légende. La danseuse se déplace relativement peu, et le danseur se déplace généralement autour de sa partenaire qui est le pivot central de la danse. Certains des pas de danse ont été codifiés. Le tamure se danse sur un accompagnement de percussion formé de to'ere, des cylindres de bois creux frappés à l'aide de baguettes, et de tambour pahu.

Le tamure se danse généralement avec des costumes végétaux : l’ahu more plus communément appelé more, des jupes en fibres végétales ; des couronnes et des colliers de fleurs. Les femmes étaient autrefois torse nu, elles portent aujourd'hui un soutien-gorge, souvent formé par des coques de noix de coco. Les hommes sont torse nu et souvent tatoués. Des variantes s'effectuent en paréos, le vêtement qui était porté dans la vie de tous les jours.

Les missionnaires considéraient les danses traditionnelles polynésiennes comme sataniques et obscènes, elles ont donc longtemps été interdites durant la colonisation, ainsi qu'une majeure partie de la culture tahitienne.

Ces danses ont survécu dans la culture populaire dans un cadre privé. La célébration à partir de 1880 de la Fête Nationale Française du 14 juillet a permis le retour de festivités traditionnelles et leur maintien, sous le nom de fêtes du Tiurai.

En 1956, Madeleine Mouʻa mis en place le premier groupe de danse, appelé heiva. Dans la seconde moitié du XXe siècle, les danses polynésiennes évoluent, fixent des standards "traditionnels" et s'organisent en troupes de danse. La pratique populaire décroît, au profit des groupes et écoles de danse qui organisent des représentations lors des concours de danse, de fêtes publiques, et dans un cadre professionnel touristique.