L’inattention, mal du XXIe siècle

Publié le 08 juin 2015 par Chess & Strategy @Chess_Strategy

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Comment apprendre à se concentrer grâce aux échecs ? Inattention, dispersion, zapping… les clés pour y remédier - Nos stages


A quoi bon se concentrer puisque tout invite à la dispersion ? Pourquoi importerait-il d’améliorer ses capacités d’attention alors qu’on gagne tant en efficacité quand on se montre capable de répondre à cinq textos, deux conversations simultanées et trois mails pendant une réunion de travail ? « Parce que cela rend heureux », répond Jeanne Siaud-Facchin, psychologue et psychothérapeute, auteur de « Tout est là, juste là (Odile Jacob).

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« Le multitâche épuise nos ressources intellectuelles et amoindrit nos performances. Tandis que, lorsqu’on est totalement absorbé dans une tâche, lorsque tout notre attention est orientée sur ce que nous faisons, nous éprouvons une satisfaction beaucoup plus importante. »

Cet effet a été découvert par le célèbre psychologue hongro-américain Mihaly Csikszentmihali et son équipe de l’université Harvard. Cinq mille personnes, âgées de 8 à 88 ans, vivant dans 83 pays différents, ont été équipées d’un bipper qui sonnait à des moments aléatoire de la journée.

Comment vivre l’expérience optimale qui rend heureux

A chaque appel, les cobayes devaient dire ce qu’ils étaient en train de faire, préciser s’ils étaient concentrés sur ce qu’ils faisaient et donner des indications sur leur humeur. Les résultats ont été univoques. Plus les participants étaient engagés dans leur tâche avec une attention soutenue – et quoi qu’ils fassent même éplucher des pommes de terre ou jouer aux échecs-, plus leur satisfaction était élevée.



Call me Maybe - Carly Rae Jepsen

C’est ce que cette équipe de scientifiques a nommé « l’expérience optimale », un état de concentration pure où toute notre énergie mentale est canalisée dans un flux jubilatoire. Le contraire de la bien connue dispersion mentale, qui, elle, altère notre sentiment de bien-être, ce qui permet à Jeanne Siaud-Facchin de dire en souriant qu’apprendre le bottin téléphonique par cœur rend plus heureux que lézarder sur un transat.

Pour en savoir plus : L'article du Point