Ce week-end, le parti socialiste est en congrès à Poitiers.
Malgré les défaites électorales historiques, les "socialistes" ont majoritairement, à plus de 70 % des suffrages, reconduit leur direction. C'est dire combien, les militants "socialistes" ont confiance dans la politique de Hollande et Valls.
Hier, le Premier ministre a prononcé un discours, sans réelle surprise, à forte tonalité social-libérale :
« Nous devons continuer à réformer. Il n'y aura pas de pause (...) Nous allons réussir ! En accompagnant la création d’emplois dans les TPE et les PME, en levant ce qui peut freiner l’embauche.»
Avec la foi du dernier converti, Valls compte encore plus déréguler le marché du travail. En l'espèce, il compte faire adopter au plus vite la loi Macron, quitte à employer des moyens peu démocratiques :
« Je crois que les choses ont déjà été bien discutées en première lecture à l’Assemblée nationale, bien avancées, pas de raison de revenir là-dessus. (...) Nous verrons bien quel est le moyen de faire passer vite ce texte … mais attendons les débats au sein de la commission. »
Leur chef a prononcé un discours soft... Et, il a même eu quelques motifs de satisfaction :
« Il a mis de l'eau dans son vin (...) Il est dans son rôle de défense et d'illustration de la politique menée par le gouvernement, je n'ai pas entendu à vrai dire d'idées réellement nouvelles. »
Visiblement, peu de frondeurs de renom ont entendu l'appel de Liêm Hoang-Ngoc à quitter le parti dit socialiste :
« La fronde, a échoué. Le PS restera contrôlé par ceux qui n’entendent pas remettre en cause le virage néolibéral imposé par le chef de l’État. (...) En rentrant dans le rang, la gauche du PS est condamnée à servir de caution à une politique poussant les salariés à la déshérence électorale…»
En définitive, la présence de Papandreou au congrès de PS est plus significative que tous les discours des hiérarques socialistes. En soutenant Hollande et Valls qui pratiquent une politique similaire à celle que pratiqua l'ancien premier ministre grec, le PS se condamne à suivre le même naufrage que le PASOK. Prochaine étape, les régionales...