Il paraîtrait...

samedi 6 juin 2015

- que Sylvain Jouanneau a été condamné à 20 ans de prison. Au cours de son procès, il n'a pas donné de preuve de la vie de Mathis, son fils, qu'il n'avait pas ramené chez sa mère en septembre 2011. Il était jugé pour enlèvement et séquestration sans que personne ne sache s’il aurait fallu qu’il le soit pour meurtre. Sylvain Jouanneau affirme avoir confié l'enfant à des tiers à l'étranger et n'a fourni aucune preuve de ça. Il a assuré que Mathis va bien, qu’il aurait changé de nom et se serait converti à l'islam comme lui-même l'a fait en 2006. Aucune attestation, aucun témoignage, rien, absolument rien pour étayer ces propos. Pour expliquer son mutisme sur le sort du petit garçon, les psychiatres ont soutenu que le fait de détenir seul la vérité devait conforter le sentiment de toute-puissance de l'accusé. Histoire horriblement pathétique. Impuissance de la police ou de la médecine à faire dire une vérité. Lorsqu’on n’est pas juge à la cour d’assises, on peut estimer que les 20 ans représentent un minimum pour que Sylvain Jouanneau déguste sa toute-puissance, seul, au fond de sa cellule. On pourrait rire plus fort, un samedi. On rira mieux, plus tard dans la journée, ou demain, ou les jours suivants.
- que la Cour européenne des droits de l'Homme a validé l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation de Vincent Lambert, 38 ans,  tétraplégique, en état de conscience minimale, depuis 2008, après un grave accident de moto qui a provoqué des lésions cérébrales irréversibles. L’arrêt des soins est souhaité par son épouse mais contesté par ses parents depuis des années. Les procédures se sont enchaînées jusqu’à cette décision, hier, de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Mais l’histoire ne va sans doute pas s’arrêter là, car il reste en effet quelques procédures possibles à ses parents qui veulent, citons-les, sauver leur fils, alors que son épouse souhaite, elle, citons-la, le laisser partir. La décision est-elle sage ? Est-ce un scandale ? Chaque camp a son avis, défend son point de vue. Histoire terriblement triste. Impuissance de la médecine qui peut maintenir en vie Vincent Lambert affirmant par ailleurs que les lésions sont irréversibles, que l’état de conscience est minimal, sans prouver à ceux qui pensent le contraire que le minimal est totalement inexistant. On pourrait rire plus fort, un samedi. On rira mieux, plus tard dans la journée, ou demain, ou les jours suivants.
- que, souvenez-vous, le directeur d'école de Villefontaine avait été condamné en 2008 à six mois de prison avec sursis pour détention d'images pédopornographiques. Début mai, il a été mis en examen pour le viol de 11 enfants, puisqu’il était resté en fonction, et était accusé, immonde histoire, d'avoir imposé par surprise des fellations à plusieurs de ses élèves dans le cadre de ce qu'il appelait un atelier du goût. Et, hier, le parquet de Grenoble a pris un réquisitoire supplétif, pour saisir le juge d'instruction enquêtant sur le directeur d'école pédophile, de nouveaux faits portant sur 50 enfants. Cinquante enfants ! Encore, et encore, des nouveaux faits, nouveaux faits dont est saisi le juge d'instruction concernant les différentes affectations de l'enseignant, qui refuse de s’expliquer, se disant, restez assis, fatigué ! Histoire effroyablement affligeante, écœurante. Manquements nauséeux de la justice, de l’éducation nationale, et de cette société qui voit grandir, vivre, sévir ce genre de personnage. On pourrait rire plus fort, un samedi. On rira mieux, plus tard dans la journée, ou demain, ou les jours suivants.