Migrants de La Chapelle : point sur la situation au 6 juin 10h

Publié le 06 juin 2015 par Asse @ass69014555

Distribution du repas du soir et des provisions du petit déjeuner aux demandeurs d'asile et aux migrants de la Chapelle repoussés par les forces de l'ordre rue Pajol - Photos https://twitter.com/iacbtmn

Début de soirée rue Pajol où les forces de police ont repoussé les migrants. Nous servons un repas complet pour satisfaire les estomacs retournés par la violence et les émotions de l'après midi (voir articles précédents) et la faim : poulet, riz, fromage blanc, fruits. Thé et café.

Ne sachant où les migrants se déplaceraient dans la matinée du 6 juin - et le traditionnel petit déjeuner des bénévoles de la paroisse Saint-Bernard étant annulé ce week-end - nous laissons sur place le stock du petit déjeuner : une cinquantaine de brioches, du pain, de la confiture, du thé et de l'eau afin qu'ils puissent se restaurer à leur réveil.

Dialogue sur place avec les forces de police : les migrants et les demandeurs d'asile peuvent aller où ils veulent sauf dans les lieux privés et les jardins publics à condition de n'y déposer aucun matelas (traduisez n'y reconstituent pas de camp). Mais ce soir ils sont trop épuisés. Ils se posent pour la troisième nuit à même le sol pour y dormir " à la dure ".

Lorsque nous les avons quittés vendredi vers minuit, ils ne savaient pas encore ce qu'il feraient le lendemain... Pour notre association, le samedi est une journée très chargée : collectes, cuisine et départ en maraude hebdomadaire auprès de plus de 200 personnes dans la capitale. Alors nous déléguons à une militante sur place dotée d'un véhicule le soin de récupérer un stock de denrées ce matin pour les distribuer vers midi là où seront les bénéficiaires.

Dans la journée d'hier, nous avons beaucoup dialogué : journalistes, élus, militants, migrants...

Avec la plupart, de jolis partages autour de la volonté commune d'aider ces personnes en souffrance. Avec quelques uns, qui campent sur leurs positions et refusent jusqu'à la réalité de demandeurs d'asile à la rue, le dialogue est définitivement (cela ne dépend pas de nous) rompu...

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