Podemos, felipe, nadal et les autres...

Publié le 05 juin 2015 par Fabianus

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En ce 24 mai 2015, les élections municipales et régionales au pays de Don Quichotte ont laissé émerger une jeune formation politique qui par un coup de sang grilla la politesse au bipartisme conventionnel !
Oui, qui stimula l’ivresse ? Pas gnôle ! Il n’est pas livre espagnol cet opuscule du résistant français Stéphane Hessel (mort récemment), le fameux « Indignez-vous !» Le groupe Podemos (nous pouvons – en espagnol) en a fait son livre de chevet achevé et cheval de bataille.
Alors sus au libéralisme, au chômage de masse que dictent les politiques d’austérité décrétées par l’Europe. Petit frère de Syriza, la grecque, Podemos veut renverser les grands partis et faire soulever une jeunesse sans emploi qui, voyant les privilèges des seniors (retraite décente fruit d’une activité sans ombrage lors des 30 glorieuses) se dit : n’est-ce pas niche ?
Oui naît spanish for bars alone (fort Barcelone ?) qui tient seul la barre de sa destinée et ne compte plus sur l’Etat qui démantèle les aides en naze tueries ! Alors le jeune espagnol prend le taureau par les cornes, se fait centaure et adore braver l’autorité des partis endormis pour piquer le derme étique d’une économie de marché dont la peau lisse laisse entrevoir des failles. Ainsi est né Podemos actuellement dirigé par un médiatique politologue, Pablo Iglesias (Eglise en espagnol) qui ne revendique pas sa filiation avec un chanteur se vantant ne pas avoir changé dans un monde qui est fou bien que beau.
Oui Podemos bouleverse l’échiquier espagnol et au terme d’alliances post-électorales qui sont en train de se nouer, le PP (Partie Populaire – conservateur) risque de perdre 6 des 13 régions qu’il dirige (sur 17) dont les Baléares et Aragon à coup de balai, arrêts, hart à gong : Bling ! Victoire Podemos !
Son rival socialiste s’en sort mieux (25 % des voix) mais perd quand même plus de 600.000 voix par rapport aux élections de 2011. Le PSOE (la rose socialiste) va devoir se rapprocher des indignés pour faire gagner la gauche au détriment du PP où nombreux dupés paient leurs illusions.
D’ores et déjà, Podemos a fait vaincre Ada Colau, militante « anti expulsion des pauvres types incapables de rembourser les emprunts » ! Oui elle s’est battue pour ne pas voir ces types au teck, condamné aux chèques en bois ! La voilà Maire de Barcelone ! Mais si ! Elle montrera en bien des cas talents pour vaincre la misère ! Car dès qu’un être souffre d’une indigence intestine Colau pâtit ! Quand nul n’a vie gai elle ressent larmes Ada !
A Madrid aussi une femme pourrait prendre la tête de la ville. Manuela Carmena (Podemos) est en passe d’être maire si les roses s’associent à liste d’indignés.  La madrée de Madrid amoindrit l’âme à droite et met dru le mot « droit » ! Sa rivale du PP, Esperanza Aguirre, dont moindre pas est las ne voudrait pas que vendetta passe (que vente des Tapas ?) mais n’a plus les moyens de sa vengeance !
Au-dessus des partis le nouveau roi d’Espagne a, momentanément, quitté le pays et ses bouleversements électoraux. Felipe VI s’est rendu en France en compagnie de la Letizia, femme royale, comme Ségolène que d’ailleurs elle rencontra sur le perron de l’Elysée. Oui Flamby avait retrouvé sa première dame pour accueillir le couple espagnol ! Une telle reconstitution protocolaire du couple français n’engendra que des quolibets réticents d’échos libérés tissant leur toile d’acrimonie.
Mais Felipe ne se contenta pas d’une visite à l’Elysée. Il fit un discours au Palais Bourbon qui ne fut pas sans lui rappeler la Maison royale dont il est issu depuis 1700 !
Le roi tint à peu près ce langage :
Je tiens à vous dire que sans la France, il n'y a pas d'Europe. Sans une France sûre d'elle-même, fidèle à ses valeurs et déterminée à les défendre, l'Europe et le monde perdraient une référence très précieuse, une référence fondamentale. Voilà pourquoi nous voulons plus de France !
Un discours qui aurait bien plus à Montebourg, le monsieur « Made In France » mais ce dernier n’était pas à l’assemblée Nationale ! Il préfère Filipetti très belle en chair que Filipe Titré bêlant en chaire !
Un discours que suivit à la lettre Roland Garros avec élimination des représentants hispaniques tandis que le très français Tsonga se qualifiait pour les demi-finales !
Et oui, Felipe n’eut pas le temps d’assister à la chute d’un autre roi compatriote ! Rafael Nadal, bien que suant sous l’Hessel, ne fut pas suffisamment indigné après avoir perdu les deux premiers sets face à Djokovic (7-5, 6-3). Il sombra dans le 3ème (6-1) terrassé par le Serbe que les crocs hâtent à dévorer davantage tant l’appétit s’aiguise !
Un roi arrive, un autre est terrassé. Nadal, le jour de son anniversaire, est mort asphyxié sous les coups de boutoir du n° 1 mondial sur le court Felipe comme un clin d’œil au suzerain qui aurait dit au Serbe, en évoquant son compatriote : il ne faudrait pas que vous le  Châtriez !   Non pas de cela ! Mais une belle déconfiture d’hors anges pour le St Rafael qui n’avait plus la primeur des vignes du Seigneur !
Felipe n’eut pas davantage le loisir d’assister à l’élimination de l’autre espagnol, David Ferrer, dégagé en 4 sets par le britannique Andy Murray ! El niño Ferrer, comme si on lui avait ôté les fonds (gaze-t-on ?) construisait sa peine le temps d’y murer son chagrin !
Bref, une sale journée pour les Espagnols que Felipe chercha à oublier en rendant visite à Mme Hidalgo, la Maire de Paris, native d’Andalousie mais n’étant plus attachée à ses villes depuis que son corps doux s’éprend de Lutèce en butinant de mâles à gars !
Oui, un bon moment avec Anne et en tissant des liens ! Ce fut le cas, notamment lorsqu’ils rendirent hommage aux  Républicains espagnols de La Nueve (les neuf – en espagnol) qui libérèrent Paris en août 1944 ! Des Républicains qui n’ont que bien peu de rapport avec les Républicains du petit nerveux qui y va Franco dans le maquillage pour échapper à la justice.
Car tandis que La Nueve fut héroïque l’âne hué vêt un camouflage de pleutre ! Mais de cela Anne et Felipe ne discutèrent guère !
Les Républicains ex UMP ça reste quand même un détail de l’Histoire.