La semaine dernière, j’ai eu la bonne surprise de recevoir dans ma boîte aux lettres un exemplaire (dédicacé !) du nouveau roman à paraître de Marie Vareille, déjà auteure en 2014 d’un premier ouvrage : Ma vie, mon ex, et autres calamités. Merci aux Editions Charleston ! Bilan des courses : un vrai moment de plaisir, presque trop court.
Avant l’écrivain de talent, Marie Vareille, c’est la blogueuse irrésistible de Fan de Chick-Lit, dont les articles, en plus d’être bien écrits, me font toujours rire comme une bécasse. C’est donc totalement acquise à sa cause que je m’étais lancée l’année dernière dans les aventures pétillantes de Juliette. Avec Je peux très bien me passer de toi, elle confirme tout le bien que je pensais déjà de sa plume, et elle démontre sans complexes que les auteures françaises savent aussi faire de la Chick-Lit de qualité.
L’histoire : Chloé, 28 ans et parisienne jusqu’au bout des ongles, enchaîne les histoires d’amour catastrophiques. Un jour, elle conclut un pacte avec son amie Constance. Chloé devra s’exiler en pleine campagne avec l’interdiction d’approcher un homme et réaliser son rêve de toujours : écrire un roman. Constance, incorrigible romantique, s’engagera à coucher le premier soir avec un parfait inconnu. De Paris aux vignobles du Bordelais en passant par Londres, cet étrange pari entraînera les deux amies bien plus loin que prévu… Réussiront-elles à tenir leur engagement ? (Source : 4ème de couverture)
Dans cette nouvelle comédie romantique, c’est avec bonheur que l’on retrouve la verve et l’humour très girly, toujours savamment dosé, de Marie Vareille, ainsi que ses références et ses clins d’oeil (à ce propos, si Hollywood envisage un jour de réaliser un remake de 50 nuances de Grey avec Ryan Gosling, je suis tout à fait prête à retourner ma veste et à devenir adepte du fouet).
Les personnages féminins du roman sont également très bien croqués, caricaturaux dans certains traits, comme l’exigent les codes de la Chick-Lit, tout en restant crédibles et attachants. Ainsi, j’ai aimé la fragilité et l’idéalisme de Chloé, malgré son image de croqueuse d’hommes, et la folie douce de Constance. Ces deux filles qui pourraient être nos copines, ou une partie de nous-mêmes. En tant qu’ex-marketeuse parisienne, je n’ai évidemment pas pu m’empêcher de me projeter dans les rêves et les aventures de ces deux héroïnes, qui m’ont fait sourire, voire éclater de rire à certains moments.
L’intrigue, quant à elle, est menée dans une forme littéraire très moderne, alternant les points de vue de Chloé et de Constance, entre paragraphes à la première personne et passages de journaux intimes à la Bridget Jones. Loin de se contenter d’une petite bluette, Marie entretient aussi un fil rouge un peu mystérieux quant à l’identité de la nouvelle dulcinée de Guillaume, l’ex-homme de sa vie, pour finir sur une réflexion que j’ai trouvée intéressante sur le bonheur dans le couple. Parce que dans Je peux très bien me passer de toi, chacun aime comme il l’entend et j’ai beaucoup apprécié cette approche. J’ai enfin aimé la touche d’émotion incarnée par le joli personnage de Mamie Rose. Dans les passages qui lui sont consacrés, le tour de force de Marie est de toucher le cœur du lecteur avec des phrases toutes simples, sans pathos, mais qui font mouche.
En bref, Je peux très bien me passer de toi est LE roman à emporter sur la plage cet été. Le seul défaut que je lui ai finalement trouvé est d’être trop vite lu, parce qu’une fois commencé, on a du mal à s’arrêter. A acheter de toute urgence dans toutes les bonnes librairies à partir du 8 juin.