Mademoiselle Chambon

Publié le 05 juin 2015 par Cinevu @cinevu
Note:

Réalisation Stéphane Brizé 2010

 Le complément d’objet n’est pas toujours direct

Dans les films de Brizé, le silence est d’or. Les différences de classes sont subtiles et sur un fil. L’amour est partout sous une pierre, chez un maçon, une maîtresse d’école ou une mère de famille.

Brizé aime les gens; tout simplement avec leurs fardeaux, leurs différences et leurs doutes.

Vincent Lindon aime sa famille mais la maîtresse le bouleverse. Il est encore une fois tout en retenu, pudeur et maladresse. La vie est ainsi faîte, on fait des promesses à son père, à son fils alors on se doit de les tenir, sans deuxième chance.

Stéphane Brizé filme l’émotion et le désir sans grandiloquence et avec finesse.

Sandrine Kiberlain est Melle Chambon est délicatesse et passion comme un mirage.

Alors c’est une parenthèse enchantée, Jean est juste un homme, il aimerait mais il est engagé et c’est un choix qui le déchire. Il est comme une maison dont il faut les fondations, Jean ne partira pas.

Un film qui rend triste parce qu’une vie on n’en a qu’une, vaut mieux pas se louper ou alors oublier les regrets.

La musique est mélodieuse et émouvante. Faut pas pleurer Melle Chambon, la vie n’est pas douce.

Une très belle réalisation de l’oeuvre de Eric Holder.

Synopsis de Télérama Mademoiselle Chambon : Bon maçon, bon père et bon mari, tel est Jean qui ne doute pas de son bonheur. Un jour, en allant chercher son fils à l’école, il rencontre son institutrice, Véronique Chambon. Elle est cultivée et violoniste, il est homme de peu de mots. Mademoiselle Chambon lui demande de venir en classe pour parler de son métier ; il tombe amoureux d’elle. Bientôt, Jean trouve toutes sortes d’excuses pour croiser son chemin. Elle, de son côté, lui demande de venir réparer une fenêtre. L’embarras qui teintait leur relation prend un tour plus passionnel. Le temps aidant, les deux êtres se rapprochent et se découvrent des points communs qui pourraient les unir…