Par Talia Stiegler - 05/06/2015 | 12:01
Auparavant publique, Royal Mail traverse une mauvaise passe et a dû annoncer en mars 2014 la suppression de 1 300 postes. Dans la plus importante privatisation depuis des décennies dans le pays, une majorité de son capital avait été mise en Bourse en octobre 2013, 10% ayant été conservés pour les salariés. Sa privatisation complète, avec la cote de son action à la clôture du marché londonien mercredi soir à 5.26 livres, devrait rapporter au gouvernement un peu plus de deux milliards d'euros, ce qui la rend la meilleure décision possible selon le ministre des Finances pour les contribuables ainsi que pour les entreprises et les familles qui bénéficient de ses services.
Cette décision du gouvernement britannique s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle cure d'amaigrissement annoncée par le ministre des Finances lui-même pour réduire les dépenses de l'Etat de plus de 4 milliards d'euros lors de l'année budgétaire d'avril 2015 à mars 2016 et la dette publique de plus de 6 milliards d'euros. Ces nouvelles dispositions touchent l'ensemble des ministères, à l'exception de quelques rares secteurs protégés, comme le service de santé publique (National Health Service) et les écoles.
Lors de l'année budgétaire 2014-2015, le déficit britannique a atteint 5.2%, et ce en dépit d'une vigoureuse politique d'austérité depuis 2010. Devant l'appréhension que ce résultat n'a pas manqué de provoquer au sein de la Commission européenne, le gouvernement britannique a promis de parvenir à l'équilibre budgétaire dès l'année 2018-2019.