Décidément, je retrouve goût aux nouveautés en ce moment, ça doit être lié à l'arrivée des beaux jours... Après les américains de Algiers, voici un autre nouveau son mais cette fois-ci en provenance de chez nous. En effet, la musique de Flavien Berger ne ressemble à rien de connu. Esthète du son, à la manière d'une Emilie Simon (en plus fun), ce premier disque serait la rencontre idéale entre l'univers décalé d'un Sébastien Tellier et celui plus cérébral de Kraftwerk, réussissant l'exploit de tirer le meilleur parti des deux. Les morceaux s'étirent souvent sur plus 5 minutes atteignant même sur le titre éponyme final les 15 minutes, mais jamais ils ne sont lassants. Ils changent progressivement de directions, avancent toujours, mais en lévitation, et nous voilà, transportés, comme en apesanteur - il faut d'ailleurs regarder les très beaux clips associés qui viennent accentuer le sentiment de voyage. Flavien Berger voit son album comme une sorte de jeu vidéo, soulignant l'aspect ludique de sa musique. Le dernier titre à rallonge constitue alors une sorte de "boss de fin de niveau". Un jeu vidéo oui, mais dans lequel on n'aurait rien à faire d'autre que de se laisser aller...
La comparaison serait donc plus significative avec une fête foraine, dont il est d'ailleurs question dans un des meilleurs morceaux, "La Fête Noire". Mais une fête foraine, avec des loopings au ralenti, qui ne provoque pas de maux d'estomac, qui permet juste de s'évader... Décidément, il est compliqué de résumer la musique de ce "Léviathan" et c'est évidemment ce qui en fait son principal attrait. Alors, trêve de bavardage et à votre tour de vous laisser transporté... Clip de "La Fête Noire" : Clip de "Abyssinie" :