Besoins estimés à environ 0,40 € personne/jour,
soit environ 48 €/jour pour l'aide alimentaire.
Merci aux passants, riverains, militants et journalistes
qui ont offert aujourd'hui un peu plus de 100 €
ainsi qu'à ceux qui ont fait un don en ligne pour la somme de 150 €.
Les frais engagés depuis le 3 au soir et ceux que nous aurons jusqu'au 7 juin
sont couverts grâce à votre générosité.
Merci à vous de continuer à nous aider
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Merci !
Nous nous efforcerons bien entendu de vous tenir informé jour après jour de la situation des demandeurs d'asile et des migrants du Pont de la Chapelle chaque soir (tard...) comme ci-après.
Nous vous informions hier que certains militants avaient eu l'idée de pousser la porte de la salle Saint-Bruno et d'y faire entrer tous les migrants ; que prise de court par cette " réquisition ", l'équipe de la salle associative a évoqué les problèmes de sécurité et que pour y remédier Entraides-Citoyennes avait proposé une convention de partenariat jusqu'à ce jeudi matin.
Nous tenons à expliquer brièvement pourquoi notre association s'est désolidarisée de cette action : certes, on peut considérer qu'une église ait pour vocation d'héberger les miséreux abandonnés par l'État qui manque à ses devoirs ainsi que par les municipalités qui ont relayé des engagements non tenus. Mais entrainer les premiers concernés dans une action dont ils ne maîtrises pas les aléas n'est pas une bonne idée. Nous considérons qu'il est important de proposer des solutions et d'aider à les mettre en œuvre avec l'adhésion des bénéficiaires, mais pas de décider de ce qui est bon ou mauvais pour ceux qui se retrouvent en précarité absolue en risquant d'aggraver leur situation par des interventions de police musclées. Résultat des courses : 11 cars de CRS entourent désormais l'église et exercent une surveillance très rapprochée du groupe... La surveillance des faits et gestes est particulièrement renforcée...Alentours, la police veillait mais sans démonstration de force : notre crainte était que ce court hébergement ne se déplace vers l'église Saint-Bernard et que se rejouent la solidarité - mais aussi les horreurs - de 1996...
Les demandeurs d'asile et les migrants ont tenus leurs engagements et ont tous quittés la salle Saint-Bruno à 7h30, se rendant sur le parvis de l'église pour un petit déjeuner. Dans la matinée, certains sont restés alentours, dans le petit square à l'ombre du soleil. D'autres ont tenté des démarches en préfecture où personne ne les a reçu...
Déjeuner type pique-nique entre 11h30 et 12h30 en présence de nombreux journalistes venus aux nouvelles. En fin d'après-midi, des militants se sont engagés, entrainant avec eux quelques migrants, vers ce que nous craignions : une entrée dans l'église.
Les tensions redescendues d'un cran, nous avons pu distribuer le repas du soir. Un repas complet, roboratif, à base d'aliments frais pour que chacun reprenne des forces et soit prêt à affronter une seconde nuit en plein air sans couverture, sans duvet, sans matelas et sans tentes...
Certains - associatifs, élus... - doutaient quand nous leur expliquions qu'après l'expulsion il leur avait été interdit de récupérer leurs effets personnels et tous les éléments de ce qui constituait leur lieu de vie. Une internaute nous a envoyé la vidéo ci-après que j'invite ceux qui douteraient encore à visionner. Terrible !