Si j’ai toujours aimé manger, les aspects nutritionnels, environnementales et éthiques ont eux aussi pris une part importante dans ce que je souhaite pour me nourrir.
Évidemment, entre la théorie et la pratique il y a monde. Notamment parce que, dans mon bassin d’habitation, trouver des solutions pour sortir du circuit de la grande distribution est plus compliqué qu’il n’y parait.
Manger bio, c’est un peu pour moi comme la quête du Saint Graal. Je vous en parlais déjà longuement ici. Pour autant, je ne compte pas me convertir au tout bio. Déjà parce que près de chez moi, c’est relativement difficile (j’y reviens plus bas) et parce que financièrement, cela n’est malheureusement pas possible.
J’ai pourtant changé pas mal de mes habitudes alimentaires ces 10 dernières années avec plus ou moins de succès. Mais nous sommes 3 à nourrir et il faut être honnête, manger tout bio est un luxe que l’on ne peut se permettre.
A côté de ça, c’est plus le « manger local » qui me semble réalisable. Du moins, c’est ce que je pensais…
Manger bio
Les deux qui ont tenté de s’implanter ont fermé leurs portes au bout d’un an.
La plus près n’est même pas dans l’Oise mais dans le Val d’Oise (j’ai le *** entre deux régions !) et se trouve à 10 km de chez moi, dans une ville où je vais bien trop rarement pour en faire un lieu de courses régulières. De plus, il est très cher et ne comblent absolument pas mes attentes (la preuve en est leur rayon « vrac » totalement ridicule !)
Il m’arrive d’y passer furtivement lorsque je suis dans le coin pour quelques produits d’épicerie qui durent longtemps mais j’essaie de l’éviter.
L’idéal pour moi ce sont les Biocoop. Les plus proches de chez moi sont situées à 20 et 30 km. Autant vous dire que je n’y vais jamais !
Du coup, manger bio et/ou réussir à m’approvisionner en produits végétarien ou vegan est quasi impossible.
Je me rabats parfois (quand l’envie est trop forte) sur les produits que je trouve en supermarché bien que je n’en consomme que très (trop) rarement. Ils restent une alternative économique assez intéressante pour moi et certaines marques sont vraiment très très chouettes comme Jardin Bio par exemple.
Manger bio, ok mais si c’est pour acheter des produits qui font des centaines voir des milliers de kilomètres, où est le réel bénéfice ?
Il y a évidemment des aliments que l’on ne trouve pas dans ma région et dont j’aurais bien du mal à me passer (bananes, pêches, kiwi…) Et si je les trouve pas localement j’essaie au moins de suivre les saisons autant que possible.
Mais pour le reste ?
L‘article très très intéressant de Victoria m’a pas mal fait réfléchir et je ne me vois pas commander mes produits bio par internet, payer des frais de port exorbitants et me retrouver avec des placards remplis de produits venants d’outre atlantique ou d’Asie. Je préfère me contenter de peu, tant pis si je n’ai pas telle ou telle pâte de courge ou la dernière eau de coco à la mode.
Manger bio en Picardie : http://www.bio-picardie.com/
Manger local
Dans mon idéal, il faudrait que chacun puisse s’approvisionner en fruits, légumes, viande, oeufs et produits laitiers à moins de 30 km de chez lui. Une utopie, je le sais bien.
Dans mon cas, le constat est bien triste. Comme le montre cette carte, le sud de l’Oise est totalement désert en matière de production agricole. Il faut se rapprocher des grandes villes ou carrément aller dans le Val d’Oise pour trouver quelque chose.
Être locavore, ça ne s’improvise pas, c’est le fruit d’énormément de recherches, de concessions et de remises en question.
C’est aussi suivre les saisons. Dans l’Oise il faut savoir se contenter de choux et de pommes durant de longs mois et les tomates, les aubergines et les melons n’arrivent que lorsque l’été bat son plein (à condition que la météo soit clémente). C’est un choix.
Si nous sommes locavore pour ce qui est des légumes, des oeufs et de quelques fruits (produits à moins de 30 km de chez nous), pour le reste nous sommes bien loin du compte.
Comment faire, donc, si l’on veut manger local aux portes de l’Oise ?
Adhérer à une AMAP
La bonne nouvelle c’est qu’il y a malgré tout 62 AMAP en Picardie.
Dans le sud de l’Oise vous en trouverez 3 ! L’AMAP des saveurs du Coisnon, L’AMAP des sablons et l’AMAP des saveurs du Thelle. Si certaines ne proposent que des légumes et des oeufs, d’autres, propose un large choix de produits (Miel, pomme, fromages, produits laitiers, viande, poisson..).
Le seul hic à notre éventuelle adhésion à une AMAP plus « complète » c’est le trajet et le jour de distribution qui est le même que notre AMAP (de légumes) actuelle. Adhérer à cette 2ème AMAP, et même si j’en ai très envie, nous demanderais d’ajouter 30km/semaine à nos déplacements hebdomadaires en voiture. Cela peu paraitre peu, je le sais mais nous tentons de limiter au maximum nos déplacements motorisés.
Ce trajet supplémentaire est pour nous un réel argument à prendre en ligne de compte.
Trouvez une AMAP en Picardie : www.amap-picardie.org
Rejoindre une ruche
Là ça se complique.
La seule qui existait dans mon secteur a fermée faute de commandes. Cela prouve à quel point nous vivons dans un bassin de population pour qui se nourrir localement n’est pas une priorité.
Mon conseil si vous êtes tentés : Renseignez-vous bien au préalable et regardez bien quels sont les produits proposés par la ruche et d’où ils viennent (la dernière que j’ai contactée ne proposait quasiment pas de légumes mais… du pop corn…hum)
TROUVER DES LIEUX DE VENTE directe
Pour cela, plusieurs outils, glanés ci et là au gré de mes nombreuses recherches !
Les marchés
Celui de ma commune est… nul ! Tout petit, pauvre en marchands MAIS…il y a tout de même une petite maraîchère qui travaille en raisonné et qui vend ses fruits et légumes produits juste à côté à Champagne /oise. Nous lui achetons nos pommes et nos poires.
La ferme du chassy :
Située au nord de Breteuil, elle est trop éloignée de chez moi. Toutefois, elle propose une boutique en ligne.
http://www.fermeduchassy.fr/
La ferme du relais :
Située à Noailles, cette ferme propose à la vente des céréales, des asperges, des volailles (poulets, pintades, oies, dindes, canards, canettes), nourries avec les céréales de l’exploitation.
Des produits élaborés dans le cadre d’une agriculture raisonnée
Ils proposent également des légumes de saison, des produits laitiers, des conserves de viande, bières, cidres, miel,… issus d’autres fermes locales.
Je n’ai encore jamais eu l’occasion de m’y rendre mais ça ne saurait tarder !
http://www.fermagora.com/post/La-Ferme-du-Relais
Trouver des produits locaux dans l’Oise : http://www.oise-produitslocaux.fr/
La boulangeoise
Pour moi la meilleure boulangerie qui soit.
Installée à Noailles depuis 2012, cette boulangerie pétrit, façonne et cuit son pain depuis plus de 15 ans et n’utilisent que des ingrédients frais et naturels.
Un peu trop éloignée pour aller y acheter son pain chaque jour mais à l’occasion, idéale pour en faire un stock et le congeler.
http://www.laboulangeoise.fr/
Les fraises des vallées
J’ai découvert ce producteur de fraises lors de ma balade à vélo dont je vous parlais ici.
Alors bon…elles sont cultivées hors sol, sous serres… pas vraiment ce que je considère comme un modèle d’agriculture raisonnée….mais….elles ont le mérite d’être produites à moins de 10 km de chez moi de mai à juillet et d’être vraiment très très bonnes !
Elles sont assez chères mais une fois de temps en temps, pour le plaisir, c’est très agréable de prendre le vélo et d’aller acheter sa petite barquette
https://www.facebook.com/fraisedesvallees/
Le Miel de Guillaume
Je lui a déjà commandé deux pots et attends avec impatience les prochains miel de saisons. Il n’a pour le moment pas de point de vente mais, si vous êtes dans le coin n’hésitez pas à le contacter via sa page Facebook.
Se faire livrer dans un point relais
La vente de légumes par correspondance est possible sur le site Drivemaraicher.fr. Au niveau du rayon bio, les légumes sont issus de fermes maraichères exclusivement locale et par l’organisation de producteurs NORABIO. Il existe un point relais à Boran sur Oise. Je n’ai jamais tester mais le pourquoi pas, à l’occasion.
***
J’espère que ces quelques informations auront pu vous êtres utiles. De mon côté, je continues mes recherches pour manger bon, local, bio si possible, pas chère et sans avoir à faire des kilomètres et des kilomètres
Les situations de cohérence entre nos aspirations et nos comportements sont limités et nous sommes contraints de composer avec la réalité.