- Une partie du système, la technocratie dans ce cas, prend le dessus. Elle devient un système à part entière. Il y a détournement de but, au sens de Merton : elle sert ses intérêts exclusifs (oligarchie).
- Le système prend en quelque sorte possession de ses membres. (Au sens "possédés".) Ils sont enivrés de leur puissance. Perte de libre arbitre.
- Les autres parties du système réagissent. Mais comme des systèmes. Elles dénoncent la prise de pouvoir mais pour affirmer qu'elles doivent remplacer l'usurpateur (cf. le soixante-huitard qui veut détruire l'éducation ou le libéral, déréglementer le droit au licenciement). Leur petit jeu leur met à dos ceux qui ne partagent pas leurs intérêts. C'est à dire la majorité. Ce qui renforce l'élément dominant.
- Mieux, il récupère la critique pour pousser ses intérêts (par exemple, faire du système éducatif une formation de technocrates et de la technocratie une "entreprise" qui maximise ses revenus).
Tout d'abord, elle a deux composants. Le libre arbitre, pour commencer. Le constituant d'un organe (par exemple un haut fonctionnaire) doit se dégager des idées reçues de son système. Ensuite, la prise de conscience de la dimension collective de la solution à nos problèmes. Finalement cela doit conduire à une prise de pouvoir du système auquel il appartient par cet homme libéré. (Il est ce qu'Edgar Schein appelle un "hybride", il est à la fois dans le système, mais ne lui obéit pas.) Il est probable qu'il ne faut pas libérer beaucoup de monde pour transformer la société. En effet, les "possédés" ne s'opposent pas au changement. Ils ne font que suivre ce que leur dit leur système. Nos présidents, par exemple, peuvent faire n'importe quelle politique, pourvu qu'ils président.
Reste à savoir : quelles techniques utiliser pour réveiller et aider à l'action ?