Chroma France est établi en Alsace, au débouché des Vosges en venant de Paris. La région entretient des relations fortes avec l'empire du Soleil levant depuis plus de 150 ans. Les premiers échanges économiques furent établis en 1863, lorsque des commerçants d'Osaka firent fabriquer des kimonos en laine dans le sud de l'Alsace, à l'époque place forte du textile mondial. Privilège : dans son tour d'Europe de 1925, la seule ville de province visitée par le futur empereur Hiro Hito fut Strasbourg. L'âge d'or se situe dans les années 1980 avec l'implantation de nombreuses usines japonaises en Alsace (Sony, Ricoh, Sharp, Yamaha...), la réputation des travailleurs alsaciens ayant franchi les distances. Les liens noués furent nombreux et variés d'autant plus que l'industrie japonaise faisait figure de pionnière en bien des domaines. Une mondialisation avant l'heure. Le rédacteur de la présente justement fut formé au kanban par un des premiers spécialistes en la matière, ex-Directeur des Ets La Bonnal à Dambach-la-Ville. Plus de 5000 emplois avaient été générés durant cette décennie, mais aujourd'hui on est retombé à environ 2000, ces sociétés ayant soit délocalisé leur production, soit péréclité. Un lycée pour les enfants de cadres japonais expatriés avait même fonctionné jusqu'en 2004. De cette lune de miel Alsace-Japon subsiste aujourd'hui le centre européen d'études japonaises d'Alsace qui s'occupe du développement de la relation bipartite et des actions menées avec les centres de recherche du Japon et les pôles de compétitivité alsaciens, un hôtel d'entreprises japonaises, diverses opérations de développement touristique comme le jumelage de la route du vin et du saké. On peut regretter que le tourisme ne comblera pas les emplois perdus récemment, mais cette tendance est générale dans la France désindustrialisée. Comme partout, les restaurants japonais ont essaimé dans les années 2000. Saluons l'initiative d'une entreprise traditionnelle de poterie de Soufflenheim, la Poterie Beck, qui organise le 20 juin prochain une démonstration culinaire japonaise avec des poteries alsaciennes. Sushis, Takikomigohan et Yakibuta pour un mélange des genres qui nous plaît beaucoup, en tant que représentant d'un morceau de culture japonaise en France et en Alsace.
Chroma France est établi en Alsace, au débouché des Vosges en venant de Paris. La région entretient des relations fortes avec l'empire du Soleil levant depuis plus de 150 ans. Les premiers échanges économiques furent établis en 1863, lorsque des commerçants d'Osaka firent fabriquer des kimonos en laine dans le sud de l'Alsace, à l'époque place forte du textile mondial. Privilège : dans son tour d'Europe de 1925, la seule ville de province visitée par le futur empereur Hiro Hito fut Strasbourg. L'âge d'or se situe dans les années 1980 avec l'implantation de nombreuses usines japonaises en Alsace (Sony, Ricoh, Sharp, Yamaha...), la réputation des travailleurs alsaciens ayant franchi les distances. Les liens noués furent nombreux et variés d'autant plus que l'industrie japonaise faisait figure de pionnière en bien des domaines. Une mondialisation avant l'heure. Le rédacteur de la présente justement fut formé au kanban par un des premiers spécialistes en la matière, ex-Directeur des Ets La Bonnal à Dambach-la-Ville. Plus de 5000 emplois avaient été générés durant cette décennie, mais aujourd'hui on est retombé à environ 2000, ces sociétés ayant soit délocalisé leur production, soit péréclité. Un lycée pour les enfants de cadres japonais expatriés avait même fonctionné jusqu'en 2004. De cette lune de miel Alsace-Japon subsiste aujourd'hui le centre européen d'études japonaises d'Alsace qui s'occupe du développement de la relation bipartite et des actions menées avec les centres de recherche du Japon et les pôles de compétitivité alsaciens, un hôtel d'entreprises japonaises, diverses opérations de développement touristique comme le jumelage de la route du vin et du saké. On peut regretter que le tourisme ne comblera pas les emplois perdus récemment, mais cette tendance est générale dans la France désindustrialisée. Comme partout, les restaurants japonais ont essaimé dans les années 2000. Saluons l'initiative d'une entreprise traditionnelle de poterie de Soufflenheim, la Poterie Beck, qui organise le 20 juin prochain une démonstration culinaire japonaise avec des poteries alsaciennes. Sushis, Takikomigohan et Yakibuta pour un mélange des genres qui nous plaît beaucoup, en tant que représentant d'un morceau de culture japonaise en France et en Alsace.