Oui, c’est évident : il faut tenir compte du contexte quand on communique. Pas la peine de faire un post là-dessus. Vraiment ?
Effectivement, il est facile de prendre la décision d’utiliser une même histoire, un même storytelling ou non dans un contexte comique ou un contexte tragique. Mais quand les contextes sont proches, il est tout aussi facile… de se tromper.
Je vais prendre un exemple.
Mon ami Terrence Gargiulo, qui a écrit quelques belles pages de l’histoire du storytelling des organisations avant de prendre une autre direction professionnelle, a utilisé une histoire dans un certain contexte : un commencement address délivré devant les élèves de son ancienne école.
Autre exemple. C’est un orateur chargé de faire une intervention lors d’un TEDx talk. Lui aussi a utilisé de l’humour, de la sagesse et lui aussi a chanté une chanson au cours de son intervention. Et il s’agissait bien de storytelling, là aussi.
L’un des deux a commis une erreur.
En apparence, le contexte est rigoureusement le même : celui d’une intervention… si on en reste à la surface, ce qui est souvent le cas. Le problème est lié aux publics, différents, mais pas du fait de leurs caractéristiques (ce serait toujours une logique de surface). Le problème est lié à la différence d’objectifs recherchés, vis à vis de ces publics. Dans un cas, celui de Terrence Gargiulo, il s’agissait d’être une personne inspirante pour des jeunes en devenir, en les impressionnant favorablement sur la base de sa performance oratoire. Dans le cas du TEDx, l’objectif de ce genre d’événements est défini par la philosophie des TED : “des idées pour inspirer le monde”. Une personne inspirante d’un côté, des idées de l’autre. Ce sont des contextes très différents ! Et ils réclament une histoire, un storytelling spécifique, chacun.
Moralité : quand on parle de contexte, en storytelling, c’est une analyse en profondeur qu’il faut réaliser pour savoir de quoi parler…
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