Comme on pouvait s'en douter, bien que ceci n'est qu'une esquisse mais c'est bien la cession à EDF de la division réacteurs d'Aréva qui s'est dessinée à L'Elysée lors de la réunion du 3 juin. Une réunion autour du Président François Hollande et qui réunissait les ministres concernés Michel Sapin, Manuel Valls, Emmanuel Macron et Ségolène Royal.
Il en est ressorti la volonté de l'Etat de rebâtir de nouvelles fondations pour organiser au mieux la filière nucléaire française vers de nouvelles perspectives. Vu l'échec de notre gouvernement à restructurer la France, échec qui se confirme chaque jour, l'ambition de l'Etat est honorable mais n'est-elle pas trop ambitieuse ? C'est ironique mais pas sûr que dans le privé on aurait fait confiance à la même équipe pour mener un tel projet.
La Direction d'Aréva qui a toujours affirmé sa volonté de maintenir son indépendance plutôt qu'une cession fait bonne figure suite à cette décision en annonçant par communiqué publié mercredi soir que le groupe travaillera " dans un esprit de complète coopération avec EDF ". Ce qui au final et devant la gestion catastrophique des dernières équipes de direction d'Aréva est la moindre des politesses envers son actionnaire majoritaire.
Les syndicats quant à eux n'ont bien sûr pas le même son de cloche et s'inquiètent d'avantage des 3 000 à 4 000 emplois qui ont une épée de damoclès sur la tête. La CFDT, un peu plus vindicative, parle également d'un " pillage de tombe " organisé pour le profit d'EDF et met en garde l'Etat quant au partenaire chinois qui pourrait accompagner EDF dans cette restructuration et au pillage de compétences...
La mise en place de ce plan prendra encore de longs mois avant d'être déployé et nécessitera sans doute plusieurs ajustements en espérant que cette solution s'avère bonne et qu'elle sauve le groupe et ses milliers d'emplois.