Après avoir cavalé derrière lui sur les routes d'Europe , sur les traces d'Hannibal , ouf je peux faire une pause avec le dernier livre de Paolo Rumiz.
Un voyage immobile sur une île dont on devine un peu la situation au milieu de la Méditerranée sans doute du côté de la côte Dalmate.
Un phare peut être comme celui là
Paolo Rumiz réalise un rêve vieux comme le monde, partir sur une île déserte (enfin presque), se couper du monde et vivre là sans contraintes autres que celles de la météo.
Il va vivre trois semaines dans un phare, avec les gardiens pour seuls compagnons et porter son regard sur ce qui d'habitude nous échappe : les nuages, les étoiles, le vent.
Le temps qui passe est ponctué de pêche parfois miraculeuse, d'incursion en cuisine lorsqu'il invite ses hôtes autour d'un risotto dont le fumet vient nous titiller les papilles. Il observe ces énormes bateaux qui croisent au loin
les oiseaux qui " saluent la mort de la lumière " par un concert tonitruant.
Paolo Rumiz se fait ermite et épicurien à la fois et c'est l'occasion pour lui de revenir vers ses lectures, vers ses amis, de rêver et de perdre pied parfois.
Même si je le préfère en voyageur, j'ai pris un grand plaisir à cette lecture.
Un récit qui s'adresse plus aux adeptes du Taoïsme qu'à ceux de Marco Polo .
Le livre : Le phare voyage immobile - Paolo Rumiz - Traduit par Béatrice Vierne - Editions Hoëbeke