POLITIQUE > Lifting en vue après le congrès PS de Poitiers

Publié le 04 juin 2015 par Fab @fabrice_gil
Un remaniement limité au sein du gouvernement devrait être mené très prochainement dans la foulée du congrès du PS à Poitiers.

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Photo ©AFP

Remplacer Geneviève Fioraso, qui a démissionné pour raison de santé, et Carole Delga, en lice dans le Midi pour les élections régionales. Avant de probables changements plus profonds en janvier prochain pour aborder la dernière ligne droite du quinquennat, un petit lifting devrait avoir lieu au sein du gouvernement après le congrès du PS à Poitiers ce week-end. Le remaniement devrait être "technique" et "limité", sans doute à ces deux portefeuilles, selon plusieurs sources au sein du gouvernement et de la majorité. Un scénario conforté par la promesse du ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, candidat aux régionales en Bretagne en décembre, de rester à son poste jusqu'à la fin de l'année. Carole Delga (Commerce, Artisanat, Consommation) a publiquement évoqué "mi-juin" comme date de son départ pour la campagne en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Mais les noms des remplaçants(e)s ne sont pas encore connus, "même du gouvernement", assure une source dans la majorité. Celui du député socialiste "frondeur" Jean-Marc Germain, un proche de Martine Aubry et compagnon de la maire de Paris Anne Hidalgo, revient régulièrement dans les pronostics, d'autant que sa "fronde" contre la ligne gouvernementale s'est estompée ces derniers mois.

Pour l'heure, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem assure l'intérim sur le travail de la Recherche, qui dépend de son ministère. Le scénario d'un grand remaniement, dont l'objectif principal serait d'élargir la base de la majorité afin de favoriser l'union de la gauche au premier tour de la présidentielle de 2017, est lui repoussé à l'après-régionales, qui permettra notamment de mesurer le poids des alliés écologistes. "Je crois que le remaniement le plus important se fera plutôt après les régionales", afin de "mettre en place pour début 2016 l'équipe qui accompagnera (François Hollande) jusqu'à l'élection présidentielle", a déclaré mercredi matin Jean-Michel Baylet. Le leader des radicaux de gauche pourrait profiter de ce jeu de chaises musicales. Désireuse de retrouver ses terres du Tarn-et-Garonne, Sylvia Pinel laisserait la place à un membre de son parti. Et le plus éminent prétend à prendre les commandes la rue Saint-Dominique. Si le départ de Jean-Yves Le Drian est acté, "il y a peu de ministres qui ont envie de quitter le gouvernement pour les régionales", confirme un des ténors de l'exécutif.
François Rebsamen, dont le nom avait circulé pour une candidature en Bourgogne-Franche-Comté, n'ira pas : c'est la socialiste Marie-Guite Dufay qui vient d'être officialisée. Une négociation délicate se profile aussi sur l'introduction de la proportionnelle aux législatives, réclamée notamment par plusieurs élus écologistes. Si Manuel Valls et ses proches expriment en petit comité leur réticence, François Hollande, qui avait promis "une dose" de proportionnelle, a laissé la porte ouverte mi-avril: "J'avais dit une part de proportionnelle. Ça fait partie des discussions qui ont lieu et doivent se faire sur un consensus". Le mode de scrutin étant fixé par la loi, une majorité simple suffit pour le modifier, mais une "dose" de proportionnelle implique de redécouper les circonscriptions des députés (dont le nombre est plafonné à 577 par la Constitution depuis 2008). Toutefois, il est "trop tard", souligne un ministre, pour réaliser cet exercice fastidieux, de surcroît suspect de manœuvres électorales. Ne resterait que la proportionnelle intégrale, qui signifierait avec les équilibres politiques actuels l'élection en masse de députés FN en 2017. L'introduction d'une prime majoritaire permettrait toutefois de limiter le risque d'une Assemblée sans majorité.FG