Au delà de la citadelle, autour de Jaffa Road, Jérusalem regorge de bars et restaurants "free gluten" pour la dynamique jeunesse hiérosolymite (nom des habitants de Jérusalem). J'avais très envie de rencontrer des gens pour faire la fête mais dans une grande ville occidentalisée, il est toujours difficile de sympathiser avec des autochtones : sans réponse positive à mes quelques requêtes sur couchsurfing, j'ai loué une chambre dans une colocation via Airbnb. A mon arrivée, David, mon contact m'a de suite signifiée que je ne ressemblais pas à ma photo de profil... Est-ce la raison pour laquelle il m'a ignoré pendant deux jours !? Tout comme ses deux beaux gosses de colocataires dont un israélien d'origine française qui matait des matchs du PSG !? Elle était pourtant récente et non retouchée, hein ! Même pas un putain de filtre pour atténuer les rides ! Bref ! Ma tentative d'intégration a lamentablement échoué (Suis-je trop vieille !? Trop laide !? Trop bête !?).
Face à ce camouflet, je me suis enfuie à Bethléem, petite ville à 10 kilomètres de Jérusalem, majoritairement peuplée de palestiniens et abritant une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde.
Célèbre pour abriter la Basilique de la Nativité, Bethléem est également un lieu saint pour les juifs puisque le roi d'Israël David serait né et aurait été couronné ici.
Depuis 1995 et les accords d'Oslo, Bethléem est sous autorité palestinienne, en Cisjordanie donc.
Depuis juillet 2005 et les neuf images peintes par le street artist Bansky sur la barrière de séparation israélienne qui divise la ville de naissance de Jésus, Bethléem est devenue un symbole du conflit israélo-palestinien.