The Secret Life of Marilyn Monroe // Mini-series. 4 épisodes.
BILAN
Lifetime adore les biopics. Elle nous en a offert à la pelle ces derniers temps depuis le succès de Bonnie & Clyde. Sauf que le résultat ici est plug que décevant. Sur un scénario de Stephen Kronish (Les Kennedy), The Secret Life of Marilyn Monroe renoue avec les pires aspects de la mini-série ronronnante. Kelli Garner était sympathique dans Pan Am, mais ici tous les simagrées de son personnage (Marilyn Monroe) ont rapidement eu raison de moi. Une fois le premier quart d’heure passé, on comprend que cette mini-série ne va pas être ce que j’aurais aimé avoir. J’avais envie d’une mini-série charmante, élégante qui ne cherche pas à faire quelque chose d’académique dans le plus mauvais sens du terme. Mis en scène par Laurie Collyer (de qui j’ai pu voir récemment le décevant Sunlight Jr. avec Matt Dillon et Naomi Watts), cette dernière use et abuse de tout ce qu’il y a de plus désolant dans le monde des téléfilms Lifetime. Cette mise en scène fade et colorée qui cherche à mettre en avant les mauvais aspects de chaque semaine. La mise en scène est tellement synthétique que du coup, aucune émotion ne parvient à passer l’écran de télévision. On est comme éberlué par une telle débâcle de moyens jetés par la fenêtre pour produire ce qui aurait pourtant pu être une bonne mini-série avec plus d’ambition.
Une mini-série consacrée à l'icône Marilyn Monroe et aux aspects les plus intimes de sa vie privée.
Marilyn Monroe est une icône très difficile à définir. Elle a été tellement de choses dans sa carrière et est aujourd’hui encore connue et reconnue depuis sa mort. Basé sur le best-seller de J. Randy Taraborrelli, The Secret Life of Marilyn Monroe ne nous révèle pas grand chose de nouveau sur cette femme que tout le monde connaît. On veut vous faire croire tout au long de cette mini-série que c’est la vie cachée de cette femme que l’on suit. C’est donc pour cela que les moments les plus importants de sa carrière ne sont utilisés que comme des clins d’oeil. Sauf que la narration des aspects personnels de la vie de Marilyn est terriblement mal foutue. Un peu comme la session avec son psychiatre qui est utilisée comme une façon de raconter la vie de Marilyn Monroe sans parvenir à faire quoi que ce soit de ces moments. On tente de nous parler de son enfance, de son adolescence, de sa carrière d’artiste et de tout ce qu’elle a fait, etc. mais c’est vaste et la mini-série nous perd régulièrement entre ellipses et passages assez ridicules ne délivrant que des scènes toutes plus vides les unes que les autres car The Secret Life of Marilyn Monroe semble préférer les poncifs.
On tente aussi de nous parler de Joe DiMaggio, de Arthur Miller, en somme de sa vie amoureuse mais là aussi c’est bourré de bons sentiments mais à en vomir. C’est trop, sans compter que la pauvre Kelli Garner en fait des tonnes, probablement à cause d’un script qui lui impose justement de tenter de nous faire croire que la vie de Marilyn Monroe c’est le pire des drames au monde, qu’il faut tout le monde s’apitoyer sur son sort, etc. Cela en devient complètement désolant et c’est vraiment dommage car je pense que Marilyn Monroe avait bien plus à nous raconter que ce que j’ai déjà appelé plus haut des simagrées. Kelli Garner offre tout de même de jolies petites scènes par moment et tente de rendre à Marilyn ce qui est à cette dernière sans la parodier ou trop la copier. C’est déjà pas mal. Mais le problème est que la fragilité de cette femme transpire dans le mauvais sens du terme tout au long de ces 3h30 de film. Ensuite, peut-être que le seul intérêt de The Secret Life of Marilyn Monroe est de se concentrer sur la relation entre Marilyn et sa mère, paranoïaque et schizophrène : Gladys Mortenson (incarnée par une Susan Sarandon en forme). Je crois que c’est la seule chose que je vais retenir d’un gâchis en long et en large.
Note : 3/10. En bref, ce qui aurait pu être un très joli biopic se transforme rapidement en mascarade pleine de simagrées.