«Face aux doutes exprimés par certains médias sur l’existence réelle de ce témoin et compte tenu des nouvelles preuves obtenues qui confirment sa version, le Comité d’enquête a décidé de dévoiler son identité», a dit Markine dans une déclaration publiée sur le site officiel de l’organe judiciaire. Il s’agit du «citoyen ukrainien Evgueni Agapov, qui a servi dans les forces armées ukrainiennes en tant que mécanicien d’aviation».
Le témoin est toujours sous la protection de l’Etat russe, a signalé Markine. Il aurait traversé la frontière russo-ukrainienne de son propre gré et aurait proposé lui-même sa coopération à la justice russe.
D’après le témoignage d’Agapov, un avion SU-25 des forces aériennes ukrainiennes est parti en mission le 17 juillet 2014. L’avion en question est revenu sur l’aérodrome dépourvu de ses missiles. Son pilote, le capitaine Volochine, a expliqué aux autres militaires qu’il s’est retrouvé «au mauvais endroit et au mauvais moment». Plus tard, le témoin a appris qu’un avion civil appartenant à Malaysia Airlines s’était écrasé le même jour dans l’est de l’Ukraine.
La déclaration du Comité d’enquête arrive au lendemain de la conférence de presse du fabricant d’armes russe Almaz-Anteï, qui a expliqué que les missiles Bouk-M1 utilisés pour abattre le Boeing n’ont plus été fabriqués par le consortium depuis 1999, et que tous les derniers lots ont été livrés à des clients étrangers, dont l’Ukraine. D’après les estimations du porte-parole de la société Ian Novikov, l’armée ukrainienne possédait près de 1 000 exemplaires en 2005.
Source : RT