Tire ou pointe ?

Publié le 31 mai 2015 par Delanopolis
Christiane Chavane dégaine jusque sur les bords de la Méditerranée et de l'Atlantique ... LES REGIONALES SELON VALLS

La campagne a déjà commencé.

Il y a la méthode socialiste : faire couler à flot un argent public inexistant en augmentant la dette, et puis il y a celle que nous aimerions voir appliquer : arrêter de gaspiller les deniers difficilement gagnés par les contribuables, essayer d’investir intelligemment pour préparer l’avenir et non pour se constituer une clientèle électorale. Nous n’avons rien contre les investissements publics, encore faut-il s’assurer que ce n’est pas de l’argent jeté par la fenêtre. Force est de constater que là où ils pleuvent, les services publics ne s’améliorent pas et ils ne profitent qu’à quelques opportunistes.

Valls est allé à Marseille pour promettre 600 millions d’euros. Pour quoi faire ? Depuis le temps qu’on met du fric dans les banlieues-zones, elles sont de moins en moins banlieues et de plus en plus zones. Peut-être faudrait-il s’interroger sur le bien-fondé de cette générosité avec l’argent des autres et regarder pourquoi ça ne marche pas avant d’en rajouter ?

Il promet même de sauvegarder les emplois de la SNCM. Il n’a pas froid aux yeux. Selon lui et sans préjuger de ce que dira le tribunal de commerce, il y a une solution. Sa solution on la connaît : injecter du pognon encore et encore, voire pour que ça ne se remarque pas trop, subventionner une entreprise complice. Or des solutions il y en qu’une : vendre les bateaux et laisser se construire une offre privée concurrente de celle existante pour faire la navette avec la Corse. Les salariés seront repris, peut-être, ou peut-être pas. Pas tous. Quand on se livre au piratage (qu’on empêche le concurrent de travailler alors qu’on est en grève), on fait un choix et on prend un risque : celui de ne jamais trouver un patron assez fou pour vous embaucher.


LES BEURRÉS NANTAIS

Un collectif de « petits entrepreneurs » nantais choisit de travailler en vélo. On trouve dans ce collectif (j’adore le mot qui fleure bon son communisme) : un déménageur, un plombier et divers autres artisans. Attention, ils ont aussi des vélos électriques, hein, quand même !
Le principe : ils disposent d’une remorque pouvant contenir jusqu’à 90 kg. L’intérêt : pas d’essence, pas de parkings payants, et puis Nantes est très embouteillée.

Donc sous les yeux éberlués des Nantais, voilà notre plombier livrant un chauffe-eau en vélocipède. Pour le déménagement de piano, on repassera un autre jour ou bien il faudra faire plusieurs voyages. Quant à la baignoire, il suffira de lui mettre des roulettes. En cas de grosse pluie, évidemment, ça risque de l’alourdir. Il ne faudra pas oublier d’ouvrir la bonde d’évacuation. Je ne sais pas non plus si déménager de Nantes à Brest en vélo avec une remorque est bien réalisable dans un délai acceptable pour le client.

Le déménageur a quand même des circonstances atténuantes : c’est lui qui a monté pour l’occasion un service de location de vélos équipés. Comme quoi s’il ne réussit pas comme déménageur, il pourra toujours faire du pognon sur le dos des artisans qu’il a convaincus de se mettre à la pédale douce. On va voir aussi ce qu’ils font en hiver, sous la neige et la pluie, et dans quel état les objets déménagés vont arriver. Cela me rappelle un PPS sur le tiers monde ! Les villes de France de demain, c’est Bombay d’hier en moins chaud !

Outre ce petit côté rétro, je me demande dans quelle mesure ce genre de délire n’augmente pas les embouteillages. Il y a des pistes cyclables à Nantes, ce qui d’ailleurs, si elles sont aussi bien pensées qu’à Paris, rend la circulation des véhicules à 4 roues impossible. C’est typiquement ce qu’on appelle un cercle vicieux. Moins ça circule plus il y a de vélos et scooters, et du coup, moins ça circule ... J’espère que nos artisans n’ont pas de salariés, sinon ces derniers vont engranger beaucoup de points de compte pénibilité. A supposer qu’ils ne subissent pas les foudres (pour une fois justifiées) de l’inspection du travail.


L’EUROPE MACRON-SCOPIQUE

Le petit Emmanuel voudrait une zone euro à deux vitesses : les bons et les mauvais en somme, avec une classe de transition. Dans quel camp range-t-il la France ? Parce que s’il ne se dépêche pas, elle se retrouvera de facto dans le même camp que la Grèce.


A PROPOS DE LA GRECE

Le feuilleton continue. Paiera-paiera pas, réformera-réformera pas… Mais qu’est-ce qu’on attend pour les foutre dehors ? Les Allemands ont peur d’être obligés de racheter des drachmes pour partir en vacances ? On peut leur expliquer que même en Turquie on peut tout payer directement en euros, il y a même des distributeurs de monnaie en Euros.

Du reste j’ai ouï dire que l’Autriche voulait organiser un référendum pour sortir de l’EU, donc nécessairement de la zone Euro. La raison : ils ne supportent pas notre bêtise envers la Russie, l’est étant pour eux un important marché. Ce serait autrement plus grave que le Grexit, vous ne croyez pas ?


SEGOLENE EMPASTILLEE

Affligeant son projet de pastille de couleurs pour lutter contre la pollution urbaine. On se croirait en maternelle : on va mettre des gommettes sur les voitures. Je conçois que l’idée soit moins stupide que la circulation alternée qui empêche de rouler des véhicules neufs mais permet à des tacots de fumer allègrement du moment que la plaque est bonne. Mais quelle usine à gaz inutile !

De surcroît une usine à gaz idéologique, puisque à l’encontre de toute étude scientifique sérieuse, le diesel n’aura pas droit aux pastilles « non ou peu polluant » alors que les « diesel » modernes polluent plutôt moins que l’essence, si l’on tient à hiérarchiser des pollutions presque nulles. Elle envisage une aide de 10.000 euros pour que les véhicules dotés de la pire vignette ( niveau 6), soient remplacés par des voitures électriques. Rigolons avant de pleurer sur cette nouvelle idiotie. D’abord parce que le bilan écologique des voitures électriques avec leur grosse batterie non recyclable est moins bon qu’il n’y paraît. Ensuite parce que les écolos voulant fermer les centrales nucléaires, je ne sais pas avec quoi ils vont charger les moteurs. Puisqu’ils aiment le bois il ne manquerait plus que d’inventer des voitures équipées d’une chaudière marchant au bois de chauffe : bonjour les escarbilles et les particules fines, ahahahah…

Pour en revenir à l’électrique : vu la faible autonomie, ces véhicules sont destinés aux petits rouleurs. Or si les utilisateurs de vieux clous roulent si peu qu’ils puissent se permettre de passer à l’électrique, ils polluent aussi très peu. Enfin, ceux qui ont des pastilles de niveau 4 et 5 vont attendre de passer au niveau 6 pour s’équiper s’il y a subvention à la clé, ce qui ne va pas vraiment dans le sens de l’amélioration de la qualité de l’air.

Mais bon, quand l’idéologie remplace l’intelligence…