La start-up autrichienne Twingz veut permettre aux utilisateurs de centraliser et de contrôler la consommation électrique de chaque appareil des foyers.
On vient de le redécouvrir : la pédagogie et l’information aident aux économies d’énergie. C’est sans doute en partant de ce constat que la start-up Twingz a voulu informer précisément les utilisateurs de leur consommation. Pour cela, la jeune entreprise autrichienne, présente au Pioneers Festival de Vienne, a développé deux produits. Le premier, e-coach, enregistre la consommation de chaque appareil de la maison (frigo, climatiseur, chauffage, etc.) sur lequel un petit boîtier est installé. Ainsi, l’utilisateur sait précisément quel objet consomme le plus. Il a accès à des statistiques précises, des conseils et des alertes pour réduire sa consommation d’énergie. Un peu comme le compteur intelligent Gazpar en plus précis encore.
S’informer et agir pour un smart-grid fait maison
Le second produit, e-butler, va au-delà de l’information et passe à l’action. Il permet en effet d’agir sur les appareils pour réduire la consommation. À partir de l’application mobile, l’utilisateur peut donc arrêter un objet trop gourmand en électricité. Le dispositif permet également de réguler les productions des panneaux solaires des particuliers.
Au finale, Twingz semble mettre en place le smart-grid décentralisé un peu comme le concevait le professeur Benjamin Schäfer de l’Institut Max Planck dans un article de février dernier. La production et la consommation énergétique du foyer sont rationalisées au sein même de la maison, plutôt qu’au niveau d’une ville ou d’une région.
Vers un Internet des objets centralisé ?
Mais Twingz est aussi symptomatique d’une autre tendance : celle d’une volonté de contrôle centralisé des objets de la maison. La start-up permet un contrôle (énergétique) à travers l’application mais elle n’est pas la seule à vouloir rationaliser ce contrôle. Cela vaut aussi et surtout pour l’Internet des objets. Car même si Twingz se défend de vouloir transformer les objets en « smart things », d’autres n’hésitent pas comme EmoShape, aussi présente au Pioneer Festival, qui transforme la télévision en intelligence artificielle.
En fait, il s’agit là d’une tendance plus générale de l’Internet of Things à vouloir regrouper la gestion des objets connectés. Face à la multiplication de ces « smart devices », les fabricants et start-up tentent de créer des appareils pour tout contrôler d’un seul geste : l’Echo d’Amazon en est un exemple. D’autres projets voulaient mettre au point des télécommandes pour gérer l’IoT comme Ray ou Neeo voire le Bttn