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Merci ARTE. En quelques jours, « Une voix nomade » le dernier Jean-Henri Meunier et un documentaire signé Elisa Portier sur le maître musical de la chanteuse, courroie de transmission de la grande musique noire. Mina Agossi à Ouidah, c’est Archie Shepp à Gorée. Gorée où l’on retournera au cinéma Le Paris à Souillac le 14 juillet à 21h avec Pierre-Yves Borgeaud. Gorée face à Saint Louis du Sénégal qui accueille dans quelques jours son 16e festival de jazz. L’Afrique, Mina y vogue, Mina y chaloupe au travers de Ganvié la cité lacustre du Bénin, au travers de ses cousins, au travers de cette échoppe où travaille cette artiste en tresses africaines… Ce film de Meunier, c’est de la lumière, c’est de l’amour, c’est de la couleur. Mina, c’est la boule de discothèque qui sous la lumière du cinéaste inonde le champ de sa beauté, de son charisme, de sa gentillesse, le chant de son talent. Que l’on soit à New York ou à Damas, le monde est sa scène. Elle est déjà virtuellement une ambassadrice de paix, celle pour laquelle Al Gore a été récompensé. Archie Shepp me disait il y a quelques jours qu’il aurait voté pour ce dernier car dit-il, les Etats-Unis ne sont pas prêts à avoir à leur tête un noir ou une femme qui, pourtant symbolisent des combats qu’il a mené, mène ou mènera encore. La démocratie, Mina en parle pour illustrer sa manière de s’exprimer avec ses musiciens Eric Jacot et Ichiro Onoë. Jean-Henri Meunier, auteur par ailleurs de « Smoothie » nous offre en guise de clin d’œil à Maurice Cullaz, quelques facéties de Vonette, quel plaisir ! Que ces « belles personnes », un monstre sacré et une équilibriste de la musique noire américaine, continuent à nous faire partager leurs rencontres : Rocé, Manolo Badrena, Raghunath Manet, Abdellah El Gourd, Chuck D,…c’est tout ce que l’on aime. Que de « Simple things » !
PS : Mina, quand viens-tu au château qui domine la Dordogne ?
Robert Peyrillouphoto François Yronde Souillac 2006