Lorsque l’ADN est endommagé, plusieurs protéines, dont les types dépendent des types de lésions, contribuent à réparer les dégâts. Jusqu’à aujourd’hui, on pouvait étudier le rôle d’une protéine à la fois, à un moment donné, mais ces chercheurs, grâce au recours à la spectrométrie de masse, se montrent en mesure de visualiser simultanément toutes les protéines qui vont contribuer à la réparation de l’ADN endommagé. Un développement important alors que les dommages à l’ADN, en particulier rencontrés lors de la réplication de l’ADN, représentent un défi majeur pour l’intégrité du génome. Ici, par analyses protéomiques, c’est-à-dire de l’ensemble des protéines, les chercheurs parviennent à identifier des mécanismes qui garantissent la stabilité du génome lors de la réplication de l’ADN perturbé.
Cette méthode, développée par l’Institut allemand Max-Planck, utilisable par les chercheurs du monde entier, présente un potentiel énorme, car le traitement du cancer dont la chimiothérapie, induit des dégâts massifs à l’ADN et des cellules en bonne santé sont endommagées. Cette méthode va permettre aux chercheurs d’avoir un meilleur aperçu des protéines et des processus qui contribuent à réparer l’ADN. Le professeur Matthias Mann, directeur de recherche et auteur principal, commente ses résultats : » Nous obtenons une image beaucoup plus claire et plus globale du processus de réparation. Plus nous comprendrons ce processus, meilleurs seront les traitements contre le cancer « .
L’article décrit les dommages à l’ADN induits par la chimiothérapie et la découverte, dans ce cas, de 2 protéines spécifiques qui jouent un rôle important dans la réparation de l’ADN endommagé. Ces protéines attirent les composés nécessaires au site de réparation de l’ADN. 5 à 10 autres protéines, toujours en cours de confirmation, sont suspectées de participer également à ces réparations.
La nouvelle technique pourrait ainsi permettre d’identifier de nouvelles cibles permettant de limiter les effets secondaires des traitements du cancer.
Source: Science 1 May 2015 DOI: 10.1126/science.1253671 Proteomics reveals dynamic assembly of repair complexes during bypass of DNA cross-links (Visuel Fotolia)