La nouvelle majorité départementale de droite au Département a présenté - au vote de la commission permanente - sa première répartition de subventions. Elle porte bien sa marque. Celle du rabot !
Une des premières décisions de la Droite au Département de Seine-Maritime consiste à baisser de près de 30 % la subvention allouée aux Communautés Emmaüs qui organisent, en novembre, la Grande Vente Solidaire.
Celle-ci se déroule, depuis 2008, avec le soutien du Département, au Parc Expo de Rouen. Elle reçoit plus de 6.000 visiteurs chaque année, accueillis par plusieurs centaines de compagnons d’Emmaüs. Cette manifestation permet de récolter des fonds qui seront notamment utilisés pour l’accompagnement de Seinomarins en difficulté et sert également au financement de projets de solidarité internationale.
Elle bénéficiait, sous la majorité précédente de Gauche présidée par Nicolas Rouly, d’une subvention de 14.000€ par an.
Cela correspondant à la location du Parc Expo, selon un prix réduit déjà accordé par l’exploitant.
En réduisant la subvention du Département de 4.000€ (près de 30% d’un coup !), la droite départementale menace l’organisation même de l’événement. Elle fragilise le partenariat entre collectivité et association, entre la collectivité départementale et les communautés Emmaüs, en contradiction avec le cœur de métier du Département que sont les solidarités locales.
Les conseillers départementaux du groupe socialiste & apparentés ont demandé le report de cette décision précipitée afin qu’une concertation avec les acteurs de ce projet puisse être organisée. Cette demande n’a pas été entendue. C’est pourquoi les élu-e-s du groupe socialiste & apparentés ont voté contre la décision mise aux voix.
Les conseillers départementaux du groupe socialiste & apparentés persistent à demander le réexamen de cette situation compte tenu des liens historiques qui unissent la communauté d’Emmaüs et la Seine-Maritime et compte-tenu du partenariat entre les travailleurs sociaux du Département et celle-ci pour le suivi et l’accompagnement des Seinomarins en difficulté (14,4 % des habitants de la Seine-Maritime vivent sous le seuil de pauvreté).
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