Bonjour à tous !
Je reviens enfin pour la deuxième semaine de notre voyage familial du mois d’avril à travers les contrées magiques du Japon. Ici, le mois de juin s’annonce sous les auspices d’une chaleur torride, aussi, tout en buvant des litres de thé glacé, je me plonge avec délectation dans les souvenirs de cette époque pas si lointaine mais bien révolue où nous pouvions sortir dehors sans craindre de se transformer en langouste rôtie (un met exquis, au passage).
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La deuxième semaine commence par une journée à Nara. Toujours basés dans le centre de Kyoto, nous décidons d’aller passer la journée dans la plus ancienne capitale du Japon, où les daims et les écoliers en visite scolaire sont légion. Au programme : pique-nique parmi les cervidés goulus et visite de temples. D’abord le Todai-ji qui abrite le célèbre Daibutsu (mes soeurs n’ayant absolument rien écouté de mes studieuses explications sur le chemin du temple, je vous laisse imaginer leur surprise en découvrant la vénérable statue qui nous surplombait du haut de ses 16 mètres !), puis le Nigatsu-do, affilié au Todai-ji et depuis lequel on a un beau panorama de la plaine.
Le Daibutsu
Les jardins zen de l’Isui-en
Nous avons terminé la journée à Nara par l’Isui-en, qui est pour l’instant le plus beau jardin japonais qui m’ait été donné de voir. Enfin, sur le chemin du retour à Kyoto, nous nous arrêtons à l’incontournable Fushimi Inari :)
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Nous passons ensuite une journée à Himeji afin d’y admirer le Château du Héron, tout juste sorti de restauration. Il ne faisait pas très beau ce jour-là, du coup les couleurs étaient monochromes : château blanc sur ciel blanc, un peu tristounet. La visite du donjon n’est pas des plus fascinantes, car ce ne sont que des étages vides (nous aurions aimé un peu plus de reconstitution historique, avec des objets pour illustrer l’emploi des pièces, par exemple). En revanche, la visite de la Keshou Yagura (cosmetic tower en anglais) recèle plus d’intérêt car elle a pour objet la vie de la princesse Sen, une femme du 17ème siècle au destin tragique qui vécut dix brèves années à Himeji.
Capture d’écran du site officiel du château
Le château de Himeji est sans conteste le plus célèbre du Japon, et l’on peut comprendre pourquoi : d’envergure massive, alliant les impératifs militaires à une esthétique de pureté, son donjon blanc domine la ville comme un oiseau sur le point de prendre son envol (ma petite soeur a aussi pensé à une comparaison avec un gros gâteau à la crème, mais c’est quand même moins poétique). Toutefois, une partie musée aurait été la bienvenue, car dans ce donjon immaculé et dépouillé, il était très difficile de s’imaginer la véritable fonction défensive des lieux.
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Miam, des donuts ! <3"><3"><3"><3"><3
Une journée détente au milieu de ce voyage marathon : shopping, donuts et purikura à Kyoto ! L’avantage des villes japonaises, c’est qu’il y a toujours des galeries commerçantes qui regorgent de friperies, de boutiques de souvenirs et d’épiceries. Ma mère, mes soeurs et moi sommes donc allées passer un après-midi dans l’un de ces quartiers des plaisirs féminins, traînant derrière nous un papa et un petit copain pas très contents (même si le papa en question a finalement passé une heure dans une fripe de kimonos à essayer de déterminer quel yukata seyait le plus à son teint). Comme il s’agissait d’un jour férié, les cafés étaient pris d’assaut : voyager à six dans le Japon urbain, ce n’est pas toujours top moumoute. Puis nous sommes entrées avec mes soeurs dans le temple du mal : les salles de jeux d’arcade qui foisonnent de cages à peluches qu’il faut attraper au moyen d’une pince mécanique. Vous savez, ces trucs hyper frustrants qui n’ont aucune force et qui ne font qu’effleurer doucement le sommet du crâne de votre peluche oh combien désirée ? Bref, nous y avons dépensé quelques yens avant de perdre tout intérêt pour cette arnaque monumentale et aller faire un purikura, le photomaton kawaii du Japon. Fous rires garantis.
Merci à l’art complexe du purikura pour ce cliché inestimable
Au revoir Kyoto ! La première ville du Japon dans mon coeur.
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La dernière étape road trip de notre séjour est l’une des trois vues du Japon, Amanohashidate. À deux heures environ de voiture de Kyoto, direction nord-est, il s’agit d’une bande de sable naturelle qui relie deux bords de terre, formant une digue qui sépare la mer de la baie. Ce fut une journée splendide avec au programme tour en bateau, un peu de vélo, des ricochets dans l’eau et un peu de bronzette, puis un tour au petit parc d’attraction qui surplombe la baie au sommet d’une montagne. Le lendemain, nous nous perdons en voiture au nord de la péninsule, tombant sur une plage déserte au sable blanc et aux eaux turquoises, peuplée d’un pêcheur et de quelques milans. Le paradis sur terre.
Un joli temple au bord de l’eau
La vue depuis la bande de sable
Les drôles de petits télésièges qui emmènent jusqu’au sommet de la montagne avec la vue sur Amanohashidate et le parc d’attractions.
Un beau coucher de soleil sur la mer et les rizières depuis notre hôtel.
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C’est avec beaucoup de tristesse que nous amorçons les derniers moments du séjour. Retour à Tokyo où nous avons loué un appartement dans le très chouette quartier de Naka-Meguro pour mes parents et mes soeurs. Nous testons à cette occasion un restaurant que je recommande vivement, le Soaks and Donuts, à quelques minutes de la gare le long du canal. Ambiance moderne en bois clair autour d’un concept bio de poudre végétale. Le menu est alléchant, avec un large choix d’entrées, pâtes, viandes et poissons, et des donuts maison pour le dessert !
Un petit montage de captures d’écran du site du restaurant (qui fait aussi café et boutique)
Le samedi, c’est re-journée shopping, cette fois entre soeurs à Harajuku. Bien qu’arrivées à 10h pour éviter la foule, les boutiques étaient déjà bondées. Nous commençons par une bonne gaufre pour prendre des forces avant d’affronter la marée humaine. La matinée se termine en beauté à KiddyLand, où mes soeurs ont craqué leurs slips sur les goodies Totoro et Rilakkuma.
Pomme cannelle : un peu écoeurant avec le miel et la chantilly en plus !
Samedi soir, dîner avec mon amie Noriko que je présente à la famille au Gonpachi de Roppongi, le restaurant où Uma Thurman tue plein de gens dans Kill Bill. Ambiance incroyable, avec de la musique, des lanternes partout, les cuistots qui crient « Irasshai ! » à tue-tête et une carte vraiment abordable (200 yens les 6 brochettes !). Si vous avez l’occasion, allez-y, c’est vraiment sympa.
Le resto de Kill Bill
Le lendemain, promenade du dimanche à Daikan-yama, le quartier « bobo » de Tokyo (en vérité plus chic que bobo). Nous passons par une jolie maison du début du 20ème siècle qui constitue un havre de paix en plein coeur de la ville.
Le soir, nous terminons en beauté ce séjour de rêve par une soirée au Peak bar de Shinjuku, au quarante-et-unième étage du park Hyatt (le fameux hôtel de Lost in translation). L’endroit est tout simplement époustouflant : ambiance feutrée sous un dôme de verre et d’acier de plusieurs mètres de haut, petites lanternes et bambous, tables en bord de vitres… C’est un must do ! Le menu est cher, 6000 yens pour trois plats de mise en bouche, mais pendant deux heures c’est boisson à volonté, du coup on s’est fait chacun environ 6 cocktails, ça valait vraiment le coup :) Avec la vue sur les lumières de la ville à perte de vue, c’est un endroit vraiment magique.***
Voilà, c’est la fin du voyage et de mon récit, je suis nostalgique rien qu’en écrivant ces mots : c’était vraiment deux semaines parfaites aux quatre coins du Japon ! Merci à mes parents qui ont cassé la tirelire pour nous offrir ce séjour inoubliable en famille <3"><3"><3"><3"><3 Pour les photos, c’est un joyeux méli-mélo piqué à mes soeurs et mon copain (bon, il y en a quand même quelques unes à moi ^^ et aussi une Google Images pour le Peak Bar), alors merci à eux ! Leurs comptes ici : Hélo Bonjour, Gaby Scuit et Tribulations Bridées. Mata ne :)