Ethicity présentait ce matin la version 2015 de la typologie des consommateurs durables dans les locaux de la BPCE. Une façon intelligente de commencer la semaine du Développement Durable
Le titre global de cette nouvelle version est plutôt optimiste (le temps de l'engagement réciproque ? ) mais les slides présentés présentent presque tous une fracture : dans les profils socio démographiques, dans les stratégies d'achat, etc...
Dans les évolutions négatives, le groupe dénommé « matérialistes » en 2014 a été renommé « rétractés ». La part de population que ces « rétractés » représentent passe de 15% à 23,7%, avec un rejet total de l'environnement et même une tendance à se détourner volontairement des marques qui afficheraient trop d'efforts dans ce domaine. Petite consolation, les groupes qui se comportaient déjà bien s'améliorent encore, mais cela renforce la fracture avec les autres groupes. Même les gestes bénéfiques pour l'environnement semblent en baisse entre 2010 et 2015, que ce soit pour le tri, les consommations d'eau et d’électricité ou l'utilisation de sacs plastiques.J'en ressors avec l'impression que les responsables de marques, nombreux à assister à la conférence de ce matin, se trouvent en face d'un sacré défi pour adapter leurs produits à des comportements si différents. Un peu d'inquiétude aussi car ces chiffres rappellent étrangement d'autres fractures qui traversent notre société, fractures plus politiques, qui rendent notre beau pays si difficile à gouverner. Y-a-t-il un point sur lequel les français seront tous d'accord (à part le fait bien sûr que la température de ce jour n'était vraiment pas digne d'un premier juin....)