Ou Quelques fois en Avril.
Film très méconnu, diffusé récemment sur ARTE, ce film est à voir. Il raconte un triste évènement de 1994 : le génocide au Rwanda. Avec beaucoup d’émotions et de justesse, il nous fait parcourir les différentes étapes qui ont amené peu à peu à l’horreur et le chaos.
Ce que j’ai trouvé des plus remarquables lorsque j’ai vu ce film, c’est qu’à aucun moment il n’est condescendant, à aucun moment il ne se pose en juge de ce qu’il s’est passé. On n’y voit aucun manichéisme, on n’y voit aucun jugement sur les hommes. La dualité entre coupable et non coupable est bien exprimée à travers le frère du personnage principal, Honoré.
De plus, on entrevoit l’absurdité du paroxysme de violence atteint, en s’apercevant que la seule raison de tuer un homme est un petit mot inscrit sur sa carte d’identité désignant son appartenance ethnique (Hutu ou Tutsi).
A vrai dire la cause première de ce massacre vient des Occidentaux qui en jouant à Dieu lors du colonialisme n’ont fait qu’attiser les rancœurs et la division. Et c’est bien là que le film met un accent. A mesure que les jours passent et que les victimes s’accumulent, atteignant un chiffre exorbitant, on voit les pays de l’Occident être complètement indifférent à ce qu’ils ont crée eux même. Alors que les Etats-Unis cherchent encore le Rwanda sur une carte et s’enlisent dans des débats interminables, pénalisant les solutions concrètes, la France et la Belgique viennent mettre leur nez de manière bien obscure.
C’est sûr ce film ne vous donnera pas envie de danser la Macarena à la fin. Mais, ce genre de film nous rappelle combien la vie est fragile devant la barbarie et la connerie de certain.
P.S. Idris Elba en R18 est aussi une bonne raison de voir ce film.