La brosse à dents de l'Anglaise

Stof a vingt neuf ans maintenant. Un âge qu'il gardera longtemps. La chiffre trente lui semblant impossible à franchir. Pourtant il ne peut plus fréquenter certaines boîtes où règnent des adolescents qui lui semblent de plus en plus jeunes et infantiles. A Genève où à chaque fois il revient, il découvre une boîte fréquenté par les plus de trente. Guidé par son désir comme d'autres sont guidés par l'argent où l'ambition. Les femmes ici ont toutes chaud sous la robe. Et lui sait leur donner ce qu'elles cherchent : la chaleur et la raideur du sexe qu'elles appellent éperdument, d'abord discrètement comme pour dire qu'elles ne sont pas faciles et ensuite de plus en plus insistantes; contre son oreille il peut sentir leur souffle saccadé, certaines osent déposer discrètement leur lèvre contre sa joue ou son oreille alors que sa main va caresser le dos, la douce courbure, le sillon qui va jusqu'aux hanches, chaque femme est une géographie émouvante; beaucoup ont un petit embonpoint, du ventre qui éloigne leur yoni, parfois c'est avec la cuisse droite qu'il va chercher la chaleur de l'entre- cuisses; tout cela dans le tournoiement des lumières... Et une fois une mexicaine, sentant son érection contre son ventre se sépare de lui haletante en disant: Toi tu es trop dangereux pour moi! Tu es comme les gens de notre pays. Il a pris l'habitude de ne pas rentrer seul à son hôtel. Ne pas revenir bredouille. Parfois il doit se contenter de peu. Une petite mocheté, mais souvent au corps bien moulé: à qui il fera l'amour dans le noir. Les femmes laides sont souvent les plus passionnées.
Une fois, une Anglaise pas très belle mais mignonne quand même, avec un corps lascif, cède à ses avances...Après avoir flirté sur la piste, ils sortent ensemble et c'est à son appartement qu'elle l'emmène. Un joli trois pièces bien meublé. Elle travaille dans un organisme international et parle le français avec un accent britisch très marqué. Elle avait envie de lui et c'est directement au lit qu'ils s'en vont. Le corps de la jeune femme est doux et longiligne. Les préliminaires sont rapides et c'est très vite qu'elle ouvre les cuisses, en disant avec l'air de s'excuser: Je ne sais pas si on doit le faire; j'ai mes règles...
Cela ne me dérange pas, dit Stof.
Alors avec une impatience d'assoiffé en face de l'eau qui lui a longtemps manqué et de peur que le jeune homme ne change d'avis, elle l'attire en elle et pousse un râle de plaisir en sentant la verge dure s'enfoncer au fond de son yoni tout mouillé. Stof s'amuse à aller et venir en elle en lui parlant en Anglais. Il lui demande si Genève lui plaît. Elle dit que oui. Dans quelle service travaille-t-elle? Elle est économiste de formation. Née à Londres demande-t-il? Non mais j''ai étudié à Londres. Tu aimes Manchester ou Liverpol? Je suis fan de Liverpol.Tout cela en faisant de longs va-et-vient parfois doux, parfois violents. Elle prend plaisir à la discussion mêlée au désir et devenue d'un coup nostalgique elle lui raconte plein de choses sur ses voyages, son travail, ses aspirations tout en poussant de petits gémissements lorsque le plaisir devient aigu...
Après avoir joui, elle se précipite vers la douche et revient une bonne demi-heure plus tard en disant essoufflée: J'ai eu beaucoup de mal à le retirer!
Quoi, demande-t-il?
Le tampax, dit-elle; j'ai dû utiliser une brosse à dents!
Dans son envie d'être prise, elle a préféré garder le tampon que le jeune homme a enfoncé d'un coup de sexe violent...