Les vins sont servis à l'aveugle à nos invités.
Pavie Macquin 2003 est assez paradoxal (relativement à la lecture de son terroir). La palette aromatique reflète bien le caractère caniculaire du millésime, et laisse envisager une bouche un peu fatiguée (conséquence du millésime 2003 pour un certain nombre de vins), il n'en est rien, elle reste jeune, avec une fraîcheur qui commence à poindre et à offrir un équilibre intéressant maintenant que l'élevage est quasiment fondu. Un ami vigneron de la rive droite, qui partageait notre dîner a même été étonné lors de la découverte du millésime.
Yquem 1993 s'est révélé conforme à la bouteille ouverte, il y a deux ou trois ans. Ce vin vaut essentiellement par la qualité de sa première partie de bouche ( centre compris). La finale est plutôt courte (pour le cru), sans grande complexité, et n'a pas pas la remarquable pureté qui caractérise très souvent ce vin.
Saint Emilion : Pavie Macquin 2003
La robe est assez profonde à profonde de couleur pourpre avec un léger début d'évolution au bord du verre. L'olfaction est intense, avec au premier plan des arômes d'épices douces (cannelle et gingembre dominants), puis à l'agitation de cerises bien mûres, de cassis, et en arrière plan d'élevage quasiment intégré. La bouche est puissante, concentrée, bien en chair, sphérique, rehaussée d'intenses fruits épicés. La finale est longue, soutenue, savoureuse, d'un élégant velouté de texture, avec une fraîcheur sous-jacente de bon aloi, qui contribue à offrir une bonne harmonie au vin Noté 17,5, même note plaisir.
Sauternes : Yquem 1993
La robe est dorée et assez visqueuse sur la paroi du verre. Le nez très expressif évoque les fruits exotiques (oranges et mangue), les dattes, les épices orientales, avec des notes d'abricot. La bouche est onctueuse, assez riche dans un centre charnu, occupant bien le palais et fruité. La finale, d'une longueur modérée est expressive, mais manque un peu de complexité, de pureté, et d'harmonie. Noté 16, même note plaisir