Exposition Alexandre Gilibert
Paysages équivoques
Exposition du 6 juin au 11 juillet 2015 Paysages équivoques : une déambulation dans l'entre-deux Vernissage vendredi 5 juin
L'exposition Paysages équivoques réunit différents pans du travail du plasticien Alexandre Gilibert. Dessin, vidéo, photographie, gravure, gaufrage, livre d'artiste sont ici mis en présence pour tenir, tour à tour et tous ensemble, un propos sur le paysage. A un fragment de nature traité au pastel sec répond une série de Villes fantômes en lavis d'encre de Chine, qui résonne avec un plan à la blancheur éclatante ou encore un long panorama dessiné devant lequel le spectateur se promène.
Si le dénominateur commun est une portion d'espace, cette dernière, se déclinant au moyen de différents médiums, est révélée tout autant qu'elle est soustraite à notre vision. Ainsi, dans le dessin Sans titre, le végétal resplendit-il grâce à une focalisation qui donne accès à sa matérialité et sa densité alors que, dans le même temps, la forte lumière figurée inonde une partie de la représentation en noyant ses détails. Dans son ensemble Strates, Alexandre Gilibert dévoile, par ses techniques d'évidement, de gravure et d'empreinte, les réseaux et les formes de l'espace urbain, tout en les dérobant au regard par la ténuité des contrastes, la réduction ou la perte des motifs qu'il instaure. Un écho peut-être de l'inframince duchampien.
Combinant dans sa pratique des processus d'ajout et de retrait, l'artiste suspend la saisie immédiate du sujet en tenant à distance la réalité familière. Brouilleur d'images et de cartes, il bouscule tous les codes de représentation de l'espace : avec lui, le plan devient dentelle, la carte se mue en relief et le paysage se résume à une ligne d'horizon. Plus loin, il distille l'étrangeté en donnant à voir des fragments de villes,
rendues hostiles par les catastrophes et par leur traitement à l'encre qui finit de noircir leurs images désenchantées. L'humanité qui s'est retirée se lit dans les ruines et les vestiges comme sur les bâtiments décharnés. Dans ces instantanés graphiques se cristallise toute la fragilité de notre monde. Quand la vacuité dit la vanité et le caractère transitoire de nos existences. Ça a été...
Retenir ici le mot de Roland Barthes n'est pas anodin. Certes, c'est de photographie qu'il parlait. Or, curieusement, cette dernière n'est jamais très loin dans toute la pratique d'Alexandre Gilibert. Une réécriture de ce texte pourrait d'ailleurs recourir aux termes cadrage, mise au point, surexposition ou encore empreinte et reproductibilité. Cela laisserait sûrement planer un doute sur la nature même des œuvres exposées mais traduirait de manière juste les liens indéfectibles qui se tissent entre la démarche de l'artiste et l'acte photographique.
FormationAlexandre Gilibert
Expositions récentesNé en 1967 à Strasbourg. Vit et travaille à Sérignan.
- Diplômé de l'Université d'Aix‐Marseille I
- Professeur Agrégé d'Arts-Plastiques
http://galerieanniegabrielli.com/
https://www.facebook.com/Galerieanniegabrielli
[email protected]
+33 (0)6 71 28 53 24
- 2014 Strates, médiathèque Samuel Beckett, Sérignan
- 2013 Tchekhov Nouvelles, spectacle coproduit par la ville de Laon et la Cie Machine théâtre, Abbaye Saint Martin Laon
- Entre chien et loup, manifestation populaire d'art contemporain
- 2012 Non Lieux, Château Vargoz, Sérignan
- Artiste invité, résidence de Sylvain Duigou au Living Room, Montpellier
- ISI #7 Rencontres d'arts numériques, Montpellier
- La couleur de l'air, galerie architecture claire, Marseillan
- 2011 Le Dépeupleur, Médiathèque Samuel Beckett, Sérignan
- Vues d'ici, Espace 025rjj, Loupian
- 2010 Now Future, ateliers d'artistes, Sérignan
- 2009 Horizon, Espace d'Art Mobile, Sète
- 2008 Nightshot #3, château de Malves en Minervois
- 2007 Instants vidéos, numériques et poétiques, Marseille
Horaires d'ouverture de la galerie, du mercredi au samedi : 15 h - 19h
Tous les jours sur RDV