Game of Thrones // Saison 5. Episode 8. Hardhome.
Sacrée Game of Thrones, qui l’eût cru. Je me suis demandé à la fin de l’épisode si finalement « Hardhome » n’était pas l’annuel épisode 9 avant l’heure. Ce ne serait pas une mauvaise idée en somme, dans le sens où cet épisode est parfait en tous points. Je n’ai rien à redire sur cet épisode si ce n’est que j’ai été soufflé. Surtout par cette grande scène de bataille presque venue de nulle part et que l’on attend pourtant depuis le début de la saison. J’ai beau ne pas avoir lu les livres, on sait pertinemment que quelque chose se prépare depuis les dernières minutes du premier épisode de la saison 5. On sait qu’il y a une sorte de guerre, de grande bataille épique qui se prépare et je crois que l’on est y arrivé. Tout n’est pas fini, surtout quand on voit la fin de cet épisode où tous les morts laissés sur la plage vont renaître de leurs cendres à la manière des zombies de The Walking Dead (ou de tout autre séries mettant en scène des zombies). L’une des grandes capacités de Game of Thrones est la surprise. Elle sait créer des effets de surprise à sa façon et je ne peux que la saluer dans ce sens là. En tout cas, elle n’a de cesse de me surprendre et elle fait les choses de façon intelligente de ce point de vue là. Les 15 minutes de bataille dans cet épisode sont trop courtes et d’un autre côté, c’est tellement épique, on est tellement pris au jeu, que l’on a l’impression d’avoir vu la grande bataille d’un film.
Je ne pense pas qu’il aurait fallu étaler cette scène sur plus longtemps car elle aurait tout simplement été décevante. Durant près de 15 minutes, on a l’estomac noués, comme si finalement on ne pouvait rien arrêter et comme si tout ce que l’on connaissait jusqu’à présent de la Night’s Watch était en train de disparaître. Ce qui me fascine c’est la façon dont cette bataille est amenée. Au départ c’est cette épaisse brume qui descend de la montagne et qui se dirige à la vitesse de l’éclaire vers nos chers membres de la Night’s Watch qui viennent juste de retrouver les Free Folk, ceux qui se décrivent comme les gens qui vivent derrière le Mur. Toujours dans le continent de Westeros mais… derrière le Mur. Quoi qu’il en soit, avec cette rencontre, je m’attendais à ce que Game of Thrones fasse encore traîner les choses comme elle a pour habitude de le faire. Mais il n’en est rien, elle préfère faire tout le contraire et nous surprendre de la meilleure façon. La surprise est de taille car elle est maîtrisée du début à la fin. On se rend rapidement compte que Game of Thrones parvient justement à nous séduire car elle a une façon de planter le décor qui surpasse pas mal de séries actuelles. Tout ce qui se déroule avec la Night’s Watch et les Free Folk est épique mais il y a aussi Jon Snow là dedans et ce dernier va lui aussi démontrer qu’il est à la hauteur du nom qu’il porte.
Depuis le début de la série, Jon Snow semble être voué à un grand destin et c’est d’ailleurs plutôt le cas depuis quelques temps alors que l’on se rend compte qu’il a grandi et pris de l’assurance. Auparavant c’était encore un adolescent en quête d’identité et de repère. Maintenant c’est quelqu’un qui peut être un leader (et c’est ce qu’il tente d’être pour la Night’s Watch malgré les réticents de bien des membres de ce groupe). Jon se retrouve face à l’ennemi, les White Walkers, et il va forcément se retrouver à en tuer un (sous les yeux éberlués d’un petit papi bien installé en haut de la colline). Les Walker sont tellement moche tout de même mais justement, visuellement c’est parfait pour dénoter du reste. Game of Thrones peut donc encore une fois fasciner par son envie de nous surprendre d’un point de vue purement visuel. C’est ambitieux, c’est bourré de moments d’action surprises et cela permet aussi de secouer un peu une série qui aurait très bien pu nous endormir. Pendant ce temps, Tyrion va avoir enfin droit à son petit face à face avec Daenerys dans la pyramide de cette dernière. Ce face à face, on nous le prépare depuis tellement d’épisodes que j’ai l’impression que l’on peut enfin souffler. C’est un face à face réussi car Peter Dinklage et Emilia Clarke parviennent à voir un jeu de regard et quelque chose dans la façon de jouer la stature sociale qui me plaît.
Daenerys a toujours son rêve de sa société sans esclavage etc. alors que Tyrion lui apporte aussi sa vision des choses sur le fameux « Iron Throne », le fameux Trône de Fer, but ultime de chacun des personnages importants dans l’univers de la série. Ce qui se passe dans cet épisode de ce point de vue là est encore mince pour que l’on entrevoit une grande bataille épique dans les prochains épisodes, mais l’on ne peut qu’envisager les choses et cet épisode parvient surtout à faire de la mise en place suffisamment efficace à mon goût. Je n’en demandais en tout cas pas moins. Nous faisons aussi un petit crochet du côté d’Arya. Cette dernière dénote du reste de l’épisode par la narration même de son histoire. La voix off d’Arya sur le parcours du personnage dans les rues de Braavos est presque digne d’un Ocean’s quand George Clooney ou peu importe qui d’autre raconte le plan qu’il compte mettre en oeuvre afin de faire tomber les murs et empocher le butin. La narration de l’épisode change et perturbe le spectateur qui a l’impression de ne plus être dans le même épisode, ce qui permet de passer d’un univers à un autre avec une certaine notion de fluidité qui me plaît énormément. Puis nous avons Sansa et Reek. Ce que j’adore aussi ces deux personnages. La façon dont cela évolue est loin d’être ce que j’avais imaginé au départ.
Sansa a pu être sotte par moment dans la série mais cette année elle est clairement en train de prendre conscience de ce qui se passe autour d’elle et elle parvient ainsi à nous offrir quelque chose d’assez irréprochable. En tout cas, c’est tout ce que j’aurais pu imaginer de la part de la série et cela m’a presque fasciné. Sansa semble enfin prendre les armes et petit à petit, cela pourrait enfin devenir quelque chose de brillant. Je suis alors dans l’attente. L’une des meilleures choses pour la fin : Cersei. La pauvre, j’ai presque de la peine pour elle au milieu de son cachot dans lequel elle va croupir tant qu’elle n’aura pas confessé ses crimes : notamment l’inceste (et de ce point de vue là, je dois avouer que je suis répugné mais bon, Cersei devait enfin payer pour ce qu’elle a fait et je crois que cet épisode est le meilleur moyen de prouver à quel point elle ne pouvait pas tomber plus bas).
Note : 10/10. En bref, un excellent épisode de part en part. Sans aucun temps mort.