Le cinquième tome de cette collection Marvel Deluxe poursuit le run d’Ed Brubaker entamé lors du second volet. Si le début du run (La Légende Vivante) m’avait enthousiasmé, la lecture du troisième tome (L’hiver Meurtrier) m’avait fait hésiter à poursuivre cette saga. Suite à de nombreux avis positifs, j’ai heureusement poursuivi l’aventure et littéralement dévoré le tome précédent (Le rêve est mort).
Ce cinquième volet, qui reprend les épisodes #37 à #48 de la série, est donc le deuxième qui se déroule après la mort de Steve Rogers. Si le volume précédent invitait à suivre le deuil et l’enquête des proches de Captain America, à la recherche des véritables commanditaires de cet assassinat, celui-ci invite à suivre les premiers pas de Bucky Barnes dans le costume de Captain America.
Celui qui était encore l’ennemi de Captain America au début du run de Brubaker doit dorénavant poursuivre l’œuvre de son ami et faire honneur au costume à la bannière étoilée. Dans un premier arc, il doit tout d’abord contrecarrer les plans de Crâne Rouge, d’Arnim Zola et du Docteur Faustus, qui manipulent le sénateur Gordon Wright afin d’en faire le nouveau Président des États-Unis. En parallèle, le lecteur suit également le sort de Sharon Carter, qui est toujours retenue prisonnière par Crâne Rouge. Lors du deuxième arc, Bucky range provisoirement son costume de Captain America pour aller affronter quelques démons du passé. Dans cette histoire (légèrement capillo-tractée) qui implique la Torche Humaine (Jim Hammond), Bucky doit affronter Batroc, l’Homme sans Nom et le Professeur Zhang Chin.
Le run d’Ed Brubaker continue donc de mêler efficacement récit d’espionnage et action super-héroïque, avec une petite touche de fantastique. La série doit certes se passer de son personnage principal, mais Brubaker a encore quelques surprises dans son sac, comme laisse suggérer la couverture de cet album, où deux Captain America s’affrontent. Un de perdu… et déjà deux de retrouvés. Brubaker se sert aussi habilement de la mythologie de ses personnages, intégrant plusieurs éléments/personnages beaucoup plus anciens à son intrigue.
Visuellement, le travail de Steve Epting au dessin est toujours aussi remarquable et ses quelques suppléants (Roberto De La Torre et Luke Ross) ne sont pas en reste.
Un bon tome !