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L'autopsie effectuée sur la jeune fille de 14 ans, après que son corps ait été déterré, montre qu'elle est décédée à la suite de coups à la tête au visage et au corps. L'analyse a également permis de déceler des traces de médicament utilisé pour les avortements. Cette dernière découverte a mené les enquêteurs à conclure que le meurtre de Chiara pourrait faire suite à une altercation avec son petit ami et sa famille au sujet de sa grossesse.
Peu de temps après la découverte du corps, le jeune homme de 16 ans a avoué le crime et a ainsi été inculpé pour meurtre avec circonstances aggravantes, féminicide et avortement forcé. Sa mère et son beau-père ont, quant à eux, été inculpés pour complicité.
Le 12 mai dernier, près de 7.000 personnes ont marché à travers les rue de Rufino, une ville à 250 km au nord-est de Buenos Aires, afin de rendre un dernier hommage à la jeune fille. Les habitants tenaient des photographies de l'adolescente ainsi que des pancartes disant "Rufino est en deuil".
L'opinion publique a, en effet, était particulièrement touchée par ce crime qui soulève une nouvelle fois le problème du féminicide en Argentine.
Bien que les crimes contre les femmes soit plus communs en Amérique Centrale, l'Argentine a recensé 277 féminicides l'année dernière. Le meurtre de Chiara Paez aura une nouvelle fois mis en lumière le fléau du féminicide dans le pays. En Argentine, on peut déplorer 1 808 meurtres de femmes depuis 2008 et le problème ne semble pas s'atténuer. Selon "La Casa del Encuentro", une groupe de défense des droits de la femme, il y a, chaque année depuis 2010, plus de 250 décès par an dû à ce crime haineux.
Le site internet ONU femmes explique que les victimes de féminicide souffrent souvent d'une longue histoire de violence domestique et les tueurs sont dans la majorité des cas les partenaires actuels ou anciens, des membres famille ou des amis des victimes.
L'assassinat de Chiara Paez, qui a choqué toute l'Argentine, a incité plusieurs groupes de défense des droits des femmes à organiser, le 3 juin prochain, des marches à travers tout le pays pour protester contre les crimes haineux envers les femmes.