Deux chiffres à célébrer en cette année 2015, passer le cap des 25 ans, puisque le 15 décembre 1989, je commençais cette aventure de journaliste au service Bourse du Figaro, alors que je ne connaissais rien à la Bourse. 25 ans, c'est comme si c'était hier. Non c'était il y a bien longtemps !
"Vous ne changez pas" m'a dit un professionnel de la finance que je connais depuis 20 ans, une gentillesse rare dans ce monde si particulier de la Bourse.
C'est clair qu'en 1989, je n'imaginais pas en arriver là ! Mais qui aurait pu prévoir ce qui s'est passé dans le secteur des medias et en réalité dans toute la société française.
Car il y a sept ans, une autre aventure m'attendait, ambitieuse, un peu folle, oui nous étions en 2008, quelques mois avant la faillite de Lehman Brothers, rien que cela, cela pose n'importe quel entrepreneur, mais créer son entreprise, LA BOURSE ET LA VIE TV, pour un journaliste, en France, c'était loin d'être une sinécure, avec un droit à l'erreur limité.
J'ai coutume de dire aux jeunes journalistes que j'ai l'occasion de rencontrer, qu'en 1989, le téléphone fixe était mon outil de travail, et même si l'ordinateur existait, ce n'était pas pour aller surfer sur le Web ! Téléphone fixe, Telex, aller chercher le Taux au "Jour le Jour", le "JJ", à la Bourse de Paris, au Palais Brongniart, où il y avait encore quelques activités (notamment le MATIF). C'était mon premier vrai job de journaliste.
C'était cela l'année 1989, au service Bourse, là où j'avais commencé vraiment mon métier de journaliste même si j'avais eu l'occasion de faire des piges précédemment. C'était au Figaro, au service Bourse. La personne que je rencontrais pour ce job, je le mentionne car je lui dois ma vie professionnelle, Luc Demeuleunaere, m'avait reçu et m'avait dit alors que j'étais sceptique sur le poste proposé, ma formation Droit et Maitrise de Science Politique étant plutôt éloignée de la Bourse, Luc m'avait dit : "Didier vous apprendrez sur le tas".
C'est vrai "Oui j'apprends tous les jours et cela fait 25 ans que cela dure, j'apprends de mes échanges et de mes rencontres" et je lui dois d'avoir suivi ce chemin professionnel, loin de mon univers et/ou passions d'origine, la chose publique, qui m'intéressait davantage. Mais l'économie, c'est la vie !J'aimerais tellement entendre cela aujourd'hui de la part de recruteurs potentiels. Lorsque les profils ne collent pas, cette idée : Vous verrez, vous pourrez faire le job, si vous apprenez aussi en travaillant. Mon premier article publié dans le Figaro concernait un an de Bourse de Francfort, puis un an de Bourse de Tokyo. Pour ceux qui suivent la Bourse, l'indice de la Bourse de Tokyo, le Nikkei était à 38.000 points, un niveau qu'il n'a jamais revu depuis 25 ans !
Je ne vais refaire ici tout mon parcours, car il est désormais presque public via Linkedin et quelques interviews que j'ai pu réaliser.
Je garde cette idée d'apprendre sur le tas ! Et quel apprentissage, que de rencontres passionnantes, et qui justement ont fait qu'en 2008, la décision de devenir journaliste-entrepreneur ou entrepreneur media était une évidence, dans un paysage médiatique en voie de recomposition, non plutôt de décomposition, si l'on veut bien admettre que payer un groupe media 220 millions et le vendre quelques années plus tard plusieurs dizaines de millions s'appelle une catastrophe industrielle comme cet autre empereur du CAC40 qui lui a fait dépréciations sur dépréciations d'actifs !
Rendez-vous compte en 2008, les "grands" medias ne croyaient pas à la vidéo sur le Web, leurs directeurs de la rédaction, les "rédac chef" comme on dit, non la vidéo c'était pas l'avenir ! Se dire qu'en 2017, deux tiers du contenu Web, sera de la vidéo, c'est pas moi qui le dit, c'est Google et Google est ma bible depuis 2008.
La Web Tv www.labourseetlavie.com éditée par LA BOURSE ET LA VIE TV est elle native du Web et en 2008 déjà des vidéos connaissaient de l'intérêt de la part d'internautes cherchant du contenu dans ce secteur Finance, Bourse, Economie et Entreprises.
Et en 2008, il fallait bien chercher !C'est aussi une aventure d'entrepreneur, dans un environnement concurrentiel lourd car les Français qui n'aiment pas trop la presse et les journalistes l'ignorent le plus souvent, mais la presse traditionnelle est aidée par l'Etat, que très souvent elle critique pour ses dépenses publiques.
Et donc cette aventure commence par des fonds propres et des idées, une page blanche un site Web, des questions techniques, une vision stratégique, j'ai eu la chance en 2008, d'aller écouter à Cannes au Mipcom, le fondateur deYoutube. Chad Hurley. Quand je voyais sa description de l'information sur Twitter, et notamment de l'information généraliste "3% de l'ensemble des vidéos", je me suis tout de suite dit qu'un media spécialisé devait tracer sa route en ayant dès le départ en tête, qu'il devait privilégier la qualité et le ciblage pour exister.
Cela a été confirmé par la suite, et très vite, avec des bannières publicitaires peu rémunératrices, puis bientôt des "preroll", devant les vidéos (vous savez ces pubs qui vous énervent et que vous ne regardez pas vraiment en coupant le son ou faisant autre chose avant qu'elle ne se termine), privilégiant le volume à la qualité. À vrai dire, avec les années, cela n'a été que la confirmation d'un modèle initial du Web basé sur la quantité, sans mise en valeur de la qualité. Le Web a été conçu sur la quantité, même si comme me le faisait remarquer le Pdg de Roularta, Rik de Nolf :"la course aux pages vues a ses limites".
Pourtant durant toutes ces années, les plus belles régies vidéos m'ont fait les yeux doux, en me disant qu'elles voulaient prendre le media www.labourseetlavie.com dans leur giron comme media Premium. Mais aucune à ce jour n'a inventé un modèle Premium au vrai sens de ce mot : des internautes qualifiés qui regardent des vidéos de qualité, parfois, dans des proportions plus importantes que sur des sites spécialisées mais ou le contenu vidéo n'est pas de qualité.Arrêtons-nous un instant sur l'univers anti-concurrentiel dans les medias en France :
Oui, à propos des donneurs de leçons de la presse française, c'est simple, les grands medias squattent les aides publiques, et peuvent ainsi se moderniser, lancer de nouvelles formules, sans se soucier vraiment de la réussite ou pas de la formule en question.
Quand les Echos, le Monde ou le Figaro font évoluer leurs quotidiens papiers, les aides pleuvent, et ils continuent avec le numérique, "au nom de la démocratie", mais c'est surtout une escroquerie intellectuelle et si elle perdure, c'est que les politiques sont complices de cet ordre établi.Il est plus facile de déjeuner avec le Directeur de La Rédaction du Figaro, des Echos et du Monde et de lui confier des secrets et de lui donner à manger, que de comprendre le Web et donner sens à de nouveaux supports medias.
LA BOURSE ET LA VIE TV, producteur audiovisuel et éditeur de la Web TV www.labourseetlavie.com a su trouver au cours des dernières années un modèle singulier, afin de passer outre ses désavantages compétitifs créent par l'Etat, en mettant en avant ce contenu de qualité et développant un savoir-faire unique en matière de conseils vidéos, création de contenu dédié, web tv, et corporate, de même que des services de diffusion exclusifs.
La différence entre la presse traditionnelle et le Web à travers une initiative privée en France, c'est qu'un entrepreneur ne peut pas lui rater ses développements, perdre de l'argent, la concurrence dans les medias en France reste viciée par ceux qui sont proches des pouvoirs qui se succèdent.Rien ne change, on se partage le fromage de la République, au nom de la démocratie, qui a bon dos, en réalité, on consolide des pouvoirs. Les grands medias fréquentent les cabinets ministériels, jusqu'au sommet de l'Etat, c'est plus facile pour faire passer des messages.
Des millions d'euros, ont été distribués, sans parler du Fonds Google, qui a été lui aussi mis en place pour la "presse traditionnelle" qui n'a pas anticipé Google News.
En France, l'Etat a le droit de créer des distorsions de concurrence entre acteurs des medias, sans que l'autorité de la concurrence n'y puisse rien ! Ministres complices, oui car aucun d'entre-eux n'est issu de la société civile, ne sait ce que veut dire créer une entreprise, payer des charges, trouver des clients, créer un business model, avoir de la trésorerie, survivre,...
Dans le même temps, quand on parle d’économie avec des dirigeants d’entreprises, il n’est pas rare de comprendre qu’un soupçon d’optimisme suffirait à donner de la croissance en France. C’est ce qui manque aujourd’hui. Alors on cherche un responsable, l’Etat, le voisin, qui a acheté une belle voiture, l’autre qui a compris le business, l’information économique elle-même a oublié de parler d’optimisme.
La crise majeure traversée par la France et le Monde depuis 2007 a conduit à ignorer les transformations majeures qui se passent mais pas encore sous les yeux des Français qui sont abreuvés de mauvaises nouvelles, comme du temps des Romains, les fameux Jeux du Cirque pour détourner le peuple de l’essentiel. Oui nous traversons non pas juste une période difficile mais une vraie transformation de nos sociétés, des millions de pauvres des fameux « pays émergents » (Chine, Brésil…) ont changé de Monde. Ils sont sortis de la misère pour à leur tour consommer.
Chez nous, pas préparés à la mondialisation par les politiques qui n’ont rien compris, les Français ont peur, ne comprennent pas ce qu’ils leurs arrivent. Eux si inventifs, si pionniers au siècle précédent auraient perdu le sens de l’innovation, de la création, de l’adaptation au « Nouveau Monde », celui d’aujourd’hui fait d’une multitude d’échanges, et de nouveaux défis aussi.Comme toujours dans un monde en transformation, il y a deux solutions, faire l’autruche, ne pas voir ce monde qui a bougé, ou se dire comment en tirer partie, avec notre culture, notre savoir-faire, notre histoire et notre envie d’avancer.
Dans ma propre activité de producteur audiovisuel et de media Web, je suis sollicité sur les réseaux sociaux par des prestataires de services, au Pakistan ou en Inde, c’est une réalité. Comme ce financier allemand voulant développer une stratégie en France et qui m'a contacté pour y réfléchir.
Les medias aussi ont vécu une révolution subie, plus qu’anticipée.
Venant de la Télé (Bloomberg Tv France), c’est la voie des nouveaux medias que j’ai choisi avec la Web Tv www.labourseetlavie.com, en 2009, alors que les medias nationaux se posaient même pas la question de la vidéo sur Internet. Moi je la mettais en œuvre, avec l’intuition que cela se passerait là, avec un contenu unique, une base de données qui est devenue aujourd’hui incontournable pour qui s’intéresse aux entreprises cotées.
J’avais décidé de créer un media positif, sans préjugés sur les entreprises.Mes échanges avec les chefs d’entreprises sont d’une richesse considérable, car ce sont eux qui m’ont fait comprendre le nouveau monde. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai rencontré une petite entreprise qui sollicitait la Bourse, elle est prestataire de services pour des grands groupes pharmaceutiques pour les aider dans la recherche de molécules efficaces contre le cancer. Les biotechnologies françaises sont devenues un écosystème, et dans quelques années, vous bénéficierez peut-être pour votre santé de leurs avancées.
Autre élément et pas des moindres, des entreprises que je connais pour certaines depuis plus de 20 ans, ont subi des crises, ont dû se transformer, mais elles sont toujours là. Certes elles ne font pas le « 20 heures », mais elles ont embauché.Elles se sont développées à l’international, ces PME ou #ETI sont le reflet de la diversité des secteurs et des opportunités de travail également. Si le CAC40 n’est pas à la pointe pour les embauches, ce sont dans ces PME que cela se passe. L’économie c’est la vie.
La crise efface toutes ces entreprises du prisme médiatique, c’est à chaque fois la même chose, les medias ne parlent que de ce qui ne va pas et oublient les milliers de créations d’entreprises, qui dans quelques années, trouveront de nouveaux créneaux de développements, recruterons, et seront dans la compétition internationale.
Ces aventures humaines sont belles, savez-vous qu’une entreprise, c’est parfois très peu de choses, une personne, une rencontre, un investisseur qui y croit, un financement, et c’est parti pour un pari incroyable, celui d’avancer, de créer, de réussir, avec une équipe, une belle entreprise.
Nos atouts, ce sont nos entreprises, réconcilions les Français avec les entreprises, donnons-leur le goût d’entreprendre, ils feront aussi bien voir mieux que les autres, car si vous réussissez en France, comme me le disait un dirigeant, « le Monde est à vous".
Si je partage avec vous aujourd'hui ma propre aventure de journaliste-entrepreneur, je pourrais vous raconter les moments de découragements, les rendez-vous ratés, les interlocuteurs sceptiques, mais aussi la joie de partenariats efficaces, les marques d'intérêts reçues, les réussites de projets ambitieux, tout est question d’optimisme, l’important est de ne jamais désespérer.Simplement, il faut partager, il faut échanger et Internet, la vidéo est un moyen formidable de connaissance. Comprendre le « Nouveau Monde » qui se crée est la clé, il n’y pas de raison que nous ne puissions pas en profiter, en créant, en imaginant les produits que ces millions de personnes qui accèdent à notre standing de vie, peuvent nous acheter.
En 1989, j’étais comme la majorité des Français, sans connaissance sur l’économie, mais aujourd’hui, je peux vous parler biotechnologies, transport, « Cloud », hydrogène, chimie verte, les nanotechnologies, la fibre optique ou la cyber-sécurité, oui j’ai vu la mondialisation de près !
En 2015, tout est en place pour LA BOURSE ET LA VIE TV et la Web Tv www.labourseetlavie.com qui va évoluer pour encore parler davantage d'économie, et d'aventures humaines, avec un seul objectif, partager avec le plus grand nombre ces connaissances qui pourront les aider à trouver des raisons d'avancer dans leurs propres aventures.
(Devanture boutique Emile Testot mon arrière-arrière grand-père, photo tous droits réservés)
Mon arrière-arrière grand-père Emile avait lancé un grand magasin d'épicerie fine, ancêtre d'Hediard et de Fauchon, j'espère humblement avec ce media pouvoir vous donner l'envie d'apprendre et à votre tour de partager cette "nourriture", certes moins exubérante que celle figurant sur la photo, mais tout aussi utile au quotidien, dans un monde de plus en plus complexe ou les entreprises peuvent nous aider à le comprendre.
Croyez-moi, c'est mon expérience depuis 1989 et elle s'est largement confirmée depuis !